23-04-2025 06:21 PM Jerusalem Timing

Hariri évoque une évolution dans la livraison des armes françaises

Hariri évoque une évolution dans la livraison des armes françaises

Et appelle la coalition internationale à "faire beaucoup plus" contre Daesh.

L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri a appelé mardi la coalition internationale conduite par les Etats-Unis à "faire beaucoup plus" contre le groupe terroriste de Daesh, en passe de s'emparer de la ville syrienne stratégique de Kobané, à la frontière avec la Turquie.
   "A mon avis, il faut faire beaucoup plus", a-t-il déclaré sur le perron de l'Elysée à l'issue d'un entretien avec le président français François Hollande.
   "Je crois que Daech est en train d'avancer", a noté l'ex-Premier ministre libanais, estimant que "l'alliance occidentale doit être plus concentrée à détruire tout Daech".
   S'ils parvenaient à conquérir entièrement Kobané, la troisième ville kurde de Syrie, les terroristes de Daesh s'assureraient le contrôle d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.
   "Ce ne sont pas des frappes stratégiques dont on a besoin, ce sont des frappes qui font mal à Daech", a poursuivi Saad Hariri. "On doit en finir et pour cela l'Alliance doit frapper fort, doit attaquer d'une manière systématique, pas seulement stratégique".
   "Ce n'est pas seulement le financement de Daech que l'on doit chercher, ça doit être une attaque qui fait mal à Daech avec une coopération des Irakiens ou l'Armée syrienne libre", a-t-il jugé.
"Cet extrémisme que l'on voit dans le monde arabe et islamique, ce n'est pas l'islam, ce n'est pas ce qui me représente ou représente 1,4 milliard de musulmans", a encore ajouté l'ancien Premier ministre libanais, parlant de "terroristes qui ne connaissent pas de religion, qui n'ont pas de Dieu".
Evolution dans les livraisons d'armes françaises au Liban 
   
Par ailleurs, Hariri a indiqué attendre une évolution du dossier des livraisons d'armes françaises au Liban "dans les jours qui viennent.
   "Bien sûr, la France va livrer des armes au Liban. Je crois que ça va se passer et on verra dans les jours qui viennent", a déclaré Saad Hariri.
 Fin décembre, Riyad s'était engagé à accorder trois milliards de dollars à l'armée libanaise afin que celle-ci, faiblement équipée, puisse se procurer des armes françaises mais les discussions se sont ensuite enlisées, achoppant sur l'établissement d'une liste de matériel.
   "L'accord est finalisé, c'est une question de jours", a poursuivi Saad Hariri devant la presse avant de renchérir: l'"affaire franco-saoudienne" a "déjà été faite" et "avance dans une juste direction".
   Le 1er septembre, à l'issue d'un entretien du prince héritier d'Arabie saoudite Salmane Ben Abdel Aziz avec le président Hollande, l'Elysée avait déjà indiqué que le contrat franco-saoudien était en voie de "finalisation".
   "Le contrat est acquis, il manque juste quelques éléments techniques pour le bouclage", avait indiqué la présidence française.
   Saad Hariri a évoqué par ailleurs l'aide d'un milliard de dollars accordée par le roi Abdallah de l'Arabie saoudite à l'armée libanaise pour soutenir son combat contre les terroristes à la frontière avec la Syrie dont il assure personnellement la gestion.
 « A propos du milliard que je gère pour l'armée libanaise, dans ces quelques semaines, vous allez voir les résultats", a-t-il déclaré sans plus de précisions à l'issue de son entretien avec le président Hollande.