25-11-2024 02:14 PM Jerusalem Timing

La guerre contre Daesh pourrait durer 30 ans

La guerre contre Daesh pourrait durer 30 ans

C’est ce qu’a déclaré l’ancien chef du Pentagone.

La lutte contre les takfiristes de Daesh (EI) sera difficile et pourrait durer trente ans en raison des décisions prises par Barack Obama, selon l'ancien chef du Pentagone Leon Panetta.

"Je pense que nous parlons du genre de guerre qui pourrait durer trente ans" et qui pourrait faire peser des menaces sur la Libye, le Nigeria, la Somalie et le Yémen, a déclaré l'ex-secrétaire américain à la Défense (2011-2013) dans un entretien à USA Today paru lundi.

Panetta, également ancien patron de la CIA, qui a servi sous l'administration Obama, a critiqué les décisions prises par ce dernier ces trois dernières années.

Parmi elles, il cite notamment l'échec du président à pousser le gouvernement irakien à autoriser le maintien d'un contingent de soldats américains dans le pays après le retrait des troupes en 2011.

L'ancien patron du Pentagone dénonce aussi le rejet, en 2012, de Barack Obama de suivre son conseil et celui de l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton de commencer à armer les rebelles syriens face au président Bachar el-Assad. "Je crois vraiment que nous serions mieux placés pour savoir s'il existe ou non des éléments modérés au sein des forces rebelles qui luttent contre Assad", affirme Leon Panetta à USA Today.

Et de juger que le président américain a perdu toute crédibilité quand il a mis en garde Assad contre l'usage d'armes chimiques contre son propre peuple, avant de ne finalement rien faire lorsque le dirigeant syrien a franchi, selon Panetta, les fameuses "lignes rouges" posées par l'administration.

Pour Panetta, dont l'ouvrage à paraître Worthy Fights a déjà suscité l'ire de la Maison-Blanche et du département d'État, Barack Obama a désormais la possibilité de "réparer les dégâts" en faisant preuve de leadership face aux takfiristes en Irak et en Syrie.

Bien trop souvent, le président "se fie à la logique d'un professeur de droit plutôt qu'à la passion d'un dirigeant", dit-il encore, ajoutant que parfois Obama "se retrouve tellement découragé par le processus" qu'il arrête de se battre.