Son principal grief est de favoriser ses liens avec Téhéran.
Une audition à huis clos du Premier ministre koweïtien sur sa politique à l'égard de l'Iran a commencé mardi devant le Parlement à la demande de trois élus de l'opposition.
Cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah est soupçonné par ces élus de nuire à la sécurité du pays en favorisant les liens avec l'Iran aux dépens des relations du Koweït avec les autres pays arabes du Golfe.
Ils lui reprochent de ne pas avoir envoyé assez vite des troupes à Bahreïn pour venir en aide à cette petite monarchie. La répression a été sévèrement critiquée par l'Iran.
Le Koweït est membre avec le Bahreïn du Conseil de coopération du Golfe qui comprend aussi l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Qatar.
Les élus, les sunnites radicaux Mohammad Hayef et Walid al-Tabtabai et l'indépendant Moubarak al-Waalan, reprochent également à cheikh Nasser d'avoir accepté une visite au Koweït du ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, le mois dernier.
Les relations entre l'Iran et le Koweït avaient connu un brutal refroidissement début avril après le verdict de la justice koweïtienne dans l'affaire d'espionnage et l'expulsion croisée de diplomates des deux pays.
Le Koweït est secoué par une série de crises politiques à répétition depuis que cheikh Nasser, un neveu de l'émir, a été nommé Premier ministre en 2006.
Depuis, cheikh Nasser a présenté sa démission à six reprises et le Parlement a été dissous trois fois.