En réponse au tapage médiatique du front al-Nosra et compagnies.
Tout le tapage médiatique réalisé par les milices en action dans la région syrienne du Qalamoune, dont le front al-Nosra, Daesh et leurs alliés, n’a rien à voir avec la réalité.
Malgré les attaques incessantes qu’elles ont réalisées des deux côtés de la frontière libano-syrienne, elles n’ont pas avancé d’un iota.
Bien au contraire, au fur et à mesure de leurs assauts, elles perdent leurs meilleurs combattants et semblent de plus en plus déroutées.
Sur ces attaques, six étaient les plus importantes, dont celle de Britale le dimanche dernier.
La seule fois au cours de laquelle le Nosra et Daesh ont bel et bien réalisé une infiltration a été l’assaut en direction de Talfita. Mais l’attaque ne finalement s’est terminée à leur avantage.
La résistance, selon le journal libanais al-Akhbar, ne sous-estime nullement les capacités de ces groupuscules takfiristes, mais il refuse d’être entrainé dans son jeu médiatique qui veut faire croire qu’ils ont triomphé.
« La bataille est surement féroce. Nous payons un lourd tribut dans le jurd. mais il est certes minime par rapport à ce que les Libanais auraient pu endurer surtout dans la Bekaa, au cas où ils s’étaient emparés de la province sud de Homs ( Qousseir) avant, ou s’ils conquièrent la province nord de Damas (Qalamoune) » , confie une source proche du Hezbollah et de l’armée syrienne.
Bataille perdue d’avance
Selon cette source, les rebelles mènent une bataille perdue d’avance. « Quand bien même ils arrivent à réaliser une infiltration, mais ils ne parviennent jamais à la préserver. Et s’ils pensent que l’hiver va les protéger de nos attaques, ils devraient se rappeler que la bataille du Qalamoune a été lancée le mois de février dernier », explique la source.
Pour ceux qui suivent le parcours des batailles, le constat s’éclaircit : à chaque bataille, le Nosra, Daesh et les autres milices perdent leurs combattants les mieux entrainés et expérimentés.
Malgré le fait que leur flux n’a jamais été interrompu, à partir de la localité libanaise de Aarsale surtout, mais « les nouveaux ne sont pas du tout du même niveau que leurs prédécesseurs ».
Combat défensif
Pour sa part, le Hezbollah suit une politique défensive dans le jurd et évite de passer à l’attaque.
« Car tant que Aarsale n’a pas été totalement isolée, la bataille ne portera pas ses fruits ». De plus les assaillants lui ont épargné l’effort de mener une bataille offensive.
Au lieu de l’attendre sur les hauteurs et les vallées qu’ils contrôlent, ils sont descendus dans le jurd et ont attaqué les positions du Hezbollah et de l’armée syrienne des deux côtés de la frontière ». Dans la plupart de ces attaques, les défenseurs ont repoussé les attaques sans pertes. Dans certaines, le cout était cher.
Toujours selon des sources proches du Hezbollah, les miliciens réitèrent ce que font leurs frères de combats faisaient dans la Ghouta orientale. « Ils mènent des attaques successives pour briser le siège qui leur est imposé en dépêchant des vagues humaines successives. Dans certains cas, ils ont infligé des pertes importantes à l’armée syrienne. Mais ces attaques ont aussi « brisé le dos des miliciens », confie une source proche de l’armée syrienne. Le dernier de ces assauts avait été perpétré en novembre 2013 au cours duquel les miliciens ont réalisé une avancée qui a failli leur permettre de briser le blocus. Mais l’armée syrienne a vite repris le dessus, leurs infligeant des pertes en plusieurs centaines de tués et de blessés.
Quand bien même ils ont par la suite occupé la cite ouvrière de Adra, ils ne sont pas parvenus à mener des attaques qui vaillent.
Ligne rouge du Hezbollah
« Le tapage médiatique auquel les miliciens ont eu recours ces dernières semaines ne change rien à la situation sur le terrain. Le seul changement réalisé a été à notre avantage en prenant le contrôle des collines qui permettent de conforter des positions sur le sol libanais » assure la même source selon laquelle les miliciens s’acharnent pour reprendre quelques localités avant l’avènement de l’hiver, par crainte d’être affaiblis en restant ainsi à découvert.
« Ils ont beaucoup d’armements. Avant de se retirer de l’une des positions qu’ils avaient prises, ils ont préféré emporter avec eux de la nourriture et non pas les armes et les munitions ».
Pour les jours suivants, rapporte al-Akhbar, le Hezbollah s’attend à ce que les miliciens s’acharnent encore plus dans leurs attaques, à exécuter des attentats suicide et à faire quelque chose au Liban pour s’attirer l’intérêt médiatique et politique. Il s’attend aussi à ce qu’ils perdent davantage de miliciens expérimentés ce qui en découlera un amoindrissement de leurs potentialités militaires.
Pour le Hezbollah, il y a une ligne rouge infranchissable: pas question que le front al-Nosra, Daesh et compagnies s’emparent des régions limitrophes de la Békaa.
Il se prépare pour "bien les accueillir". Et l’armée syrienne aussi.