Tout au long de la semaine écoulée, les chaines de télévision du Golfe, à leur tête la pro saoudienne al-arabiya et la qatarie al-Jazeera ont diffusé les mensonges du front al-nosra sur le déroulement des affrontements avec le Hezbollah dans le village de Brital dans la Békaa.

 

Commençant par la construction de faits à partir des événements qui ont lieu, passant par l’exagération ou la minimisation d’autres selon la ligne éditoriale de la chaine en question, les chaines arabes du Golfe sont arrivées jusqu’à changer radicalement la réalité et promouvoir des mensonges !

Cette politique ne concerne pas seulement les affrontements dans le jurd de Brital, mais aussi la poursuite des confrontations à l’intérieur des frontières syriennes surtout dans le Qalamoun.

 

Mardi dernier, la chaine al-Arabiya a inscrit sur son écran au sujet de la bataille de Brital : « Liban : Le Hezbollah reconnait sa défaite et se repositionne ». Une nouvelle stratégie médiatique est adoptée par cette chaine saoudienne pour promouvoir un mensonge accompagné de l’utilisation d’une terminologie particulière : « Les milices du Hezbollah » contre « les révolutionnaires de l’opposition syrienne ».

 

Cette propagande instituée par al-Arabiya et adoptée par sa collègue qatarie al-jazeera, vise à amplifier les pertes du Hezbollah en camouflant en contrepartie les pertes des groupes terroristes. Mais la réalité et les images montrent tout à fait le contraire. Le Hezbollah a réussi à reprendre ses positions militaires en quelques heures après l’attaque d’al-nosra.

 

Face à cette scène « fabriquée », la chaine libanaise al-Manar contredisait toute cette propagande en diffusant en direct les images sur le champ de bataille. Al-Manar a annoncé, images à l’appui donc, que le Hezbollah a repoussé l’attaque « des groupes assaillants », leur infligeant de « lourdes pertes en vies humaines et un grand nombre de blessés ».

 

Par ailleurs, al-arabiya a consacré plusieurs programmes pour renverser la réalité et prétendre que le Hezbollah s’est embourbé au maximum dans le bourbier syrien, et a entrainé « l’armée libanaise dans une bataille dont elle n’a pas choisi le timing ».

 

A titre d’exemple, l’animatrice d’un talk-show sur ladite chaine, la libanaise Rima Maktabi, a prétendu mardi dernier que « le Hezbollah a perdu le facteur de surprise après avoir été attaqué par le front al-nosra à Brital ». 

Ce programme a diffusé des vidéos sur les capacités militaires d’al-nosra. Al-Arabiya et al-Jazeera ont convergé sur « l’échec de la stratégie du Hezbollah et l’intensification des critiques internes contre son intervention en Syrie ».

 

Mais là aussi, la réalité est tout autre. Au Liban, une large partie de l’opinion publique a changé de position au profit du combat du Hezbollah, face aux menaces grandissantes des groupes terroristes qui sont désormais aux portes du Liban. 

Malgré ce fait, le journaliste Ali Hamadé a insisté lundi dernier sur al-Jazeera sur le fait qu’ « une large partie de la population libanaise connait bien que le Liban paiera le prix et que la seule solution réside dans le retrait du Hezbollah de la Syrie » .

 

 

Tel fut le cas de la bataille de Brital. Quant aux affrontements qui ont duré deux jours dans la région syrienne Assal el-Ward dans le Qalamoun, le même scénario s’est répété avec une dose plus importante en faveur des « rebelles » qui ont « asséné des coups durs aux forces régulières syriennes et aux milices du Hezbollah ».

 

 

 

Sur le plan interne libanais, certains médias étaient clairement confus dans la façon de rapporter les événements. La chaine MTV n’a pas pu définir la terminologie à adopter : fallait-il utiliser le terme « martyr » ou « tué » ? 

La chaine du Futur a haussé le plafond de ses critiques contre le Hezbollah, lui imputant la totale responsabilité de la bataille de Brital et de l’explosion à Chebaa contre des soldats sionistes. 

Pour cette chaine, le Hezbollah "investit les frontières du Sud et de l’Est pour entrainer le Liban dans les événements en cours dans la région, et impliquer Israël et l’extrémisme dans une guerre pour des objectifs n’ayant aucun lien avec les Libanais".

 

 

 

 

 

Traduit du site al-Akhbar