23-11-2024 04:12 PM Jerusalem Timing

Des experts craignent la mainmise des islamistes en Libye

Des experts craignent la mainmise des islamistes en Libye

les fuites d’armes vers Aqmi leur font peur aussi

   
  
Un groupe d'experts français et étrangers des questions de défense met en garde contre "le risque islamiste" en Libye, dans un rapport publié à l'issue d'une mission auprès des belligérants libyens.
  
"Les véritables démocrates ne sont qu'une minorité" au sein du Conseil national de transition (CNT) qui regroupe les insurgés, "et doivent cohabiter avec des anciens proches du colonel Kadhafi, des partisans de la monarchie et des tenants de l'instauration d'un islam radical", soulignent-ils.
  
La délégation, conduite par le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), Eric Denécé, et l'ancien ancien patron du contre-espionnage français (DST) Yves Bonnet, indique qu'elle s'est rendue à Tripoli, puis dans l'est du pays auprès des insurgés, du 31 mars au 25 avril.
  
"La Libye est le seul pays du +printemps+ arabe dans lequel le risque islamique s'accroît, la Cyrénaïque (est) étant la région du monde arabe ayant envoyé le plus grand nombre de jihadistes combattre les Américains en Irak", écrivent-ils.
  
Rappelant "qu'après la chute du système Kadhafi, à Benghazi, les arsenaux ont été pillés", les auteurs notent que les services de renseignement occidentaux "sont très inquiets sur le devenir des armes pillées par les insurgés dans les arsenaux libyens. En particulier des missiles sol-air portables de type SAM-7".
  
"Des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) auraient en effet acquis plusieurs exemplaires de ces matériels des mains des trafiquants libyens", écrivent-ils. "Les autorités maliennes ont récemment déclaré avoir déjà enregistré plusieurs signes d'infiltration d'armes (AK 47, RPG, ZU 23, SAM-7) et de matériels (pick-up et camions de transport de troupes) dans le nord du pays", rappellent-ils notamment.
  
Selon les auteurs du rapport, "grâce à l'arrivée des armes libyennes, AQMI est en train de renforcer son arsenal et d'accroître la menace qu'elle représente pour les Etats de la région".
  
La mission était également composée de membres du Centre international de recherches et d'études sur le terrorisme (CIRET-AVT).