Les Etats-Unis font état de progrès avec la Turquie.
Les Etats-Unis ont fait état vendredi d'avancées avec la Turquie pour qu'elle s'implique davantage dans la lutte contre Daesh (EI) en Syrie, notamment grâce à l'appui d'Ankara pour former et équiper des rebelles syriens modérés.
Le patron de la coalition internationale, le général américain à la retraite John Allen, et son adjoint Brett McGurk, ont bouclé une visite sensible de deux jours en Turquie pour tenter de convaincre cet allié réticent de s'engager militairement contre Daesh, dans la région frontalière de Kobané.
Interrogée pour savoir si ces entretiens américano-turcs --avec le Premier ministre Ahmet Davutoglu et des responsables militaires-- avaient permis de faire des "progrès", la porte-parole du département d'Etat Marie Harf a répondu par l'affirmative.
"La Turquie est d'accord pour soutenir les efforts d'entraînement et d'équipement pour l'opposition syrienne modérée", l'un des volets de la stratégie américaine en Syrie dévoilée le 10 septembre par le président Barack Obama, a dit Mme Harf.
Les deux émissaires américains, MM. Allen et McGurk, ont d'ailleurs rencontré des dirigeants de l'opposition syrienne à Ankara.
Mme Harf a également confirmé qu'une équipe militaire américaine se rendrait la semaine prochaine à Ankara pour discuter avec des homologues militaires turcs.
Par ailleurs, le patron des services de renseignement turcs (Organisation nationale de renseignement, MIT) Hakan Fidan, un très proche du président Recep Tayyip Erdogan, s'est entretenu avec le numéro 2 du département d'Etat, le secrétaire d'Etat adjoint William Burns, a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministère.
La Maison Blanche a fait savoir par la suite dans un communiqué que M. Fidan avait aussi rencontré Lisa Monaco, conseillère de M. Obama sur le terrorisme, pour étudier "les façons d'approfondir la coopération déjà profonde en matière d'antiterrorisme et d'intégrer encore davantage les capacités uniques de la Turquie au sein de la coalition internationale" contre Daesh.
La conseillère a notamment insisté, selon la Maison Blanche, sur la "nécessité de bâtir plus rapidement les capacités des forces de sécurité irakiennes et de l'opposition syrienne modérée", et de faire davantage "pour renforcer la sécurité à la frontière" afin d'empêcher les allées-venues des combattants étrangers de Daesh en Syrie.