Avec elle, une centaine d’adolescentes auraient été recrutées pour servir d’épouses aux miliciens de Daesh.
Une adolescente juive fait partie d’un groupe d’une centaine de jeunes filles ayant quitté la France au cours des 18 derniers mois pour rejoindre les takfiristes en Syrie, selon un rapport publié vendredi par l’Associated Press.
Un responsable sécuritaire a déclaré sous couvert d’anonymat que ces adolescentes et jeunes femmes venaient de tous les milieux de la société française.
Parmi elles, il y a notamment des enfants et petits enfants d’immigrés venus de pays musulmans, des adolescents dont les familles sont françaises depuis plusieurs générations, et une jeune fille de religion juive.
La plupart de ces départs ne sont pas spontanés, précise le rapport de l’Associated Press, mais le résultat d’un travail de plusieurs mois des réseaux takfiristes pour repérer et convaincre des jeunes gens en quête d’identité, ont expliqué des familles, les avocats et les responsables sécuritaires.
Les jeunes filles sont essentiellement recrutées pour servir d’épouses, de femmes de ménage ou de baby-sitters aux miliciens takfiristes.
Selon un projet de loi présenté au Parlement, les ressortissants français engagés dans les combats aux côtés des takfiristes pourraient être considérés comme "terroristes" et arrêtés dès leur retour sur le territoire français.
Les familles des takfiristes ont critiqué cette proposition, estimant que leurs proches sont "en détresse" ou "victimes d’enlèvements", parfois "forcés de faire certaines déclarations contre leur gré", rapporte le rapport.
Certaines jeunes filles auraient été recrutées via Facebook par le biais de vidéos de propagande diffusées par les filières takfiristes et traduites en français.
La France et l'Allemagne ont plaidé jeudi à Luxembourg pour une adaptation des règles de l'espace Schengen afin de répondre à l'urgence posée par l'augmentation des départs d'Européens voulant rejoindre les takfiristes en Syrie et en Irak.
Le code des frontières de Schengen, s'il est capable de s'adapter, est la solution aux problèmes auxquels nous sommes confrontés à travers l'augmentation du nombre de combattants étrangers, et non le problème, a soutenu le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.