La loi stipule que sans autorisation du Congrès, un retrait doit être entièrement achevé après 90 jours. Cette dernière limite sera atteinte ce dimanche.
Le président de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, a mis en garde le président Barack Obama mardi au sujet d'une éventuelle poursuite des opérations militaires américaine en Libye sans autorisation du Congrès.
M. Boehner a écrit au président pour lui demander d'expliquer en détail pourquoi il n'a pas requis le feu vert du Congrès avant de lancer les opérations en Libye en mars dernier, comme le suggère une loi américaine de 1973 ou "Loi sur les pouvoirs de guerre" ("War Powers Resolution") conçue pour limiter les pouvoirs présidentiels sur le déclenchement des guerres.
Le chef républicain souligne que le président se trouvera en violation de cette loi à partir de dimanche. La loi stipule que sans autorisation du Congrès, un retrait doit être entamé après 60 jours et entièrement achevé après 90 jours. Cette dernière limite sera atteinte dimanche.
"Il semble que dans cinq jours, l'administration sera en violation de la +War Powers Resolution+ à moins qu'elle ne demande et ne reçoive l'autorisation du Congrès ou bien qu'elle ne retire toutes les troupes et moyens de la mission", a écrit M. Boehner.
M. Boehner demande au président une réponse avant le vendredi 17 juin.
Le responsable républicain a ajouté que "nombre d'élus du Congrès ainsi que les Américains (ont été) contrariés par le manque de clarté des politiques de l'administration".
La Chambre a déjà adopté le 3 juin une résolution demandant au président de présenter dans les 14 jours un rapport détaillé sur l'intervention militaire.
La Maison Blanche a répondu mardi soir par un communiqué du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Tommy Vietor.
"Nous sommes au stade final de la préparation d'une information détaillée destinée à la Chambre et au Sénat, qui répondra à de nombreuses questions concernant notre action en Libye, y compris celles posées par la résolution de la Chambre, et présentera notre analyse de la War Powers Resolution d'un point de vue légal", écrit-il.