24-11-2024 05:49 AM Jerusalem Timing

La Turquie autorise les USA à utiliser ses bases pour lutter contre Daesh

La Turquie autorise les USA à utiliser ses bases pour lutter contre Daesh

Les avions américains employés pour les bombardements contre Daesh décollent des bases aériennes d’Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, d’Ali al-Salem au Koweït et d’Al-Udeid au Qatar.

La Turquie a décidé d'autoriser les Etats-Unis à utiliser ses bases aériennes, en particulier sa grande base d'Incirlik, dans le sud, pour lutter contre l'organisation Daesh, a déclaré dimanche un responsable américain de la Défense.

"Les détails de l'utilisation (des bases turques pour la lutte contre l'EI, ndlr) sont toujours en cours d'élaboration", a ajouté ce responsable, parlant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

L'armée de l'air américaine utilise depuis longtemps la base d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, et environ 1.500 de ses hommes y sont stationnés.

Mais jusqu'à présent, les avions américains employés pour les bombardements contre l'EI décollent des bases aériennes d'Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, d'Ali al-Salem au Koweït et d'Al-Udeid au Qatar, où se trouve également le centre opérationnel aérien américain pour 20 pays de la région (CAOC).

 Cette dernière base est dotée d'une piste d'atterrissage de 4,5 kilomètres et constitue un important centre logistique, où se trouve notamment un vaste dépôt de munitions.

Des avions de combat américains F-16 sont également stationnés depuis l'année dernière en Jordanie, et le Pentagone a des accords avec Oman pour l'utilisation de bases militaires.

L'armée américaine peut en outre utiliser la base de Diego Garcia, un territoire britannique de l'océan Indien, pour des bombardiers B-52, B-1 et B-2.

Au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue turc Ismet Yilmaz, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a remercié la Turquie pour "sa disposition à contribuer aux efforts de la coalition" internationale contre l'EI, "notamment en hébergeant et en entraînant des membres de l'opposition syrienne", selon son porte-parole.

Hagel "a relevé l'expertise de la Turquie dans cette région et la manière responsable dont elle traite les autres défis que cette lutte (contre l'EI) lui pose, en termes de réfugiés et de sécurité frontalière", a indiqué le porte-parole, le contre-amiral James Kirby.

  Auparavant, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a appelé à fournir un soutien militaire à "l'opposition modérée" syrienne afin de créer en Syrie "une troisième force" qui lutterait aussi bien contre le pouvoir du président syrien Bachar al-Assad que contre Daesh ou l’EI.

Auparavant alliée du président Assad, la Turquie s'est retournée contre lui après le début du conflit en Syrie en mars 2011 et elle s'est prononcée pour son départ du pouvoir.

 L'appel de Davutoglu intervient alors que la Turquie subit une forte pression internationale pour s'impliquer dans la défense de Kobané, une ville kurde de Syrie située à la frontière turque et menacée depuis des jours d'être prise par les miliciens de Daesh.