26-11-2024 08:47 AM Jerusalem Timing

Lutte anti-EI:les chefs militaires de la coalition parleront stratégie aux USA

Lutte anti-EI:les chefs militaires de la coalition parleront stratégie aux USA

Aux côtés des plus hauts gradés US, leurs homologues de 21 pays, dont des chefs d\’état-major, sont attendus pour une réunion exceptionnelle.

Le gratin militaire des pays de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre Daesh (EI) se retrouve mardi à Washington, à l'heure des doutes sur la stratégie contre les takfiristes qui gagnent du terrain en Syrie et en Irak.

Aux côtés des plus hauts gradés américains, leurs homologues de 21 pays, dont des chefs d'état-major, sont attendus pour une réunion exceptionnelle sur la base aérienne d'Andrews (Maryland, est) près de la capitale fédérale, en présence du président Barack Obama, selon la Maison Blanche.

Les représentants de ces gouvernements (Allemagne, Arabie saoudite, Australie, Bahreïn, Belgique, Canada, Danemark, Egypte, Emirats arabes unis, Espagne, Etats-Unis, France, Irak, Italie, Jordanie, Koweït, Liban, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Qatar, Royaume-Uni, Turquie) "discuter(ont) des efforts de la coalition dans la campagne actuelle contre l'EI", a indiqué la présidence américaine, sans préciser le menu des conversations, encore moins ce qui pourrait être décidé.

Il n'empêche: il s'agit d'un rassemblement sans précédent depuis la mise sur pied en septembre d'une alliance internationale contre les takfiristes. Il sera piloté par le plus haut gradé des forces armées américaines, le général Martin Dempsey, et par le commandant pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, le général Lloyd Austin.

Ils accueilleront leurs partenaires européens et arabes, dont le chef d'état-major français des armées, le général Pierre de Villiers, son homologue jordanien, le général Mashal Mohammad al-Zaben, le général Erdal Oztürk, chef des opérations à l'état-major de l'armée turque ou encore le commandant suprême des forces armées espagnoles, l'amiral Fernando Garcia Sanchez, dont le gouvernement vient d'approuver l'envoi de 300 soldats en Irak pour la formation des troupes locales.

Les pays du Golfe qui jouent un rôle actif dans les frappes militaires (Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis) ainsi que l'Allemagne, le Danemark et l'Australie seront également représentés à très haut niveau.

"Parler d'une vision commune"

Mais deux mois après le début de ces bombardements contre les bastions de Daesh en Irak et après trois semaines de frappes en Syrie, Washington reste très discret sur les enjeux de la réunion: les 22 participants "parleront d'une vision commune, des défis et de l'avenir de la campagne contre l'EI", s'est contenté de dire un porte-parole du général Dempsey, le colonel Edward Thomas.

Un diplomate du département d'Etat a prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à des "annonces" à l'issue de cette réunion.

Plus disert, le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Gilles Jaron, a confié que Paris entendait "participer à l'élaboration d'un plan d'action conjointe à visée régionale" et "se mettre d'accord sur les grands aspects stratégiques" contre Daesh.

La Maison Blanche a souligné dans la soirée que la rencontre donnerait l'opportunité aux membres de la coalition de "faire le point" sur les opérations militaires en cours et d'étudier d'autres options stratégiques.

Le président Obama a hâte "de discuter des mesures supplémentaires que la coalition peut prendre pour affaiblir et au bout du compte détruire l'EI", a indiqué un porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC).

Il n'a toutefois pas évoqué les points de divergence entre les partenaires de la coalition.

L'un de ces désaccords porte sur la création d'une zone tampon à la frontière entre la Syrie et la Turquie, un projet réclamé par Ankara, soutenu par Paris mais "pas à l'ordre du jour" pour Washington.