27-11-2024 12:38 AM Jerusalem Timing

Occupation iranienne: Téhéran rejette les allégations saoudiennes

Occupation iranienne: Téhéran rejette les allégations saoudiennes

Téhéran a rappelé l’occupation saoudienne du Bahreïn.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rejeté mardi les déclarations du chef de la diplomatie saoudienne qui a affirmé lundi que l'Iran devait retirer ses forces d'occupation" en Syrie afin de contribuer à régler le conflit dans ce pays.

"La République islamique d'Iran est le plus important pays de la région engagé dans la lutte contre le terrorisme. L'Iran aide les gouvernements et les peuples irakien et syrien à lutter contre le terrorisme dans le cadre des règles internationales", a déclaré M. Amir-Abdollahian cité par le site de la télévision d'Etat.

"Nous conseillons à l'Arabie saoudite de faire attention aux complots des ennemis de la région (...) et de jouer un rôle positif", a-t-il ajouté.

M. Amir-Abdollahian a également rejeté les propos de Saoud Al-Fayçal sur le Yémen en affirmant que "ce qui se passe au Yémen est une affaire intérieure de ce pays".

En revanche, il a affirmé que "si Ryad mettait fin à sa présence militaire à Bahreïn, une solution politique sera trouvée et cela mettra fin à la répression de la population" engagée dans un mouvement de protestation contre la dynastie soutenue par l'Arabie saoudite.

 

Saoud al-Fayçal est vieux

Alaeddine Boroujerdi, le président de la commission parlementaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère au sein du Parlement iranien, a lui aussi répondu aux allégations saoudiennes.

« J’imagine que les déclarations de Saoud al-Fayçal sur l’occupation iranienne sont dues à sa vieillesse et sa maladie. A vrai dire le mot "occupation" convient mieux aux forces saoudiennes », qui sont intervenues à Bahreïn pour réprimer le mouvement de contestation populaire pacifique qui a éclaté dans ce pays pour exiger des réformes politiques.

Selon lui, rapporte le site de la télévision iranienne arabophone al-Alam, même les États-Unis qui sont l’ennemi numéro un de l’Iran ont reconnu que l’Iran joue un rôle régional constructif et que la résolution des problèmes de la région ne peut se faire sans lui.

Boroujerdi a rappelé les positions des différents dirigeants irakiens qui ont salué le rôle iranien en Irak pour affronter le terrorisme.

Lundi, Saoud Al-Fayçal avait émis "des réserves sur la politique iranienne dans la région (...) Dans plusieurs conflits, l'Iran est une partie du problème et non de la solution", accusant Téhéran d'avoir des forces en Syrie "combattant les Syriens", en allusion aux milices soutenus par l’Arabie saoudite.

"Dans ce cas, on peut dire que les forces iraniennes en Syrie sont des forces d'occupation", a poursuivi le prince.

"Si l'Iran veut faire partie de la solution en Syrie, il doit retirer ses forces de Syrie. Et cela doit s'appliquer ailleurs, que ce soit en Irak ou au Yémen", a encore dit le prince.

L'Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe soutiennent et arment les rebelles syriens qui luttent pour renverser le pouvoir syrien.