27-11-2024 12:38 AM Jerusalem Timing

Rohani/Nucléaire: sans accord le 24 novembre, les négociations continueront

Rohani/Nucléaire: sans accord le 24 novembre, les négociations continueront

"Il n’y aura pas de retour en arrière", assure M. Rohani.

L'Iran et les grandes puissances "trouveront une solution" pour poursuivre leurs négociations nucléaires si un accord global n'est pas trouvé d'ici la date-butoir du 24 novembre, a affirmé lundi le président iranien Hassan Rohani.

A la veille d'une nouvelle série de discussions à Vienne, M. Rohani a souligné la volonté des deux parties de ne pas interrompre des discussions entamées à New York en septembre 2013, qui ont abouti à la signature d'un accord intérimaire entre l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) en novembre suivant.

En juillet, l'échéance a été repoussée de quatre mois, jusqu'au 24 novembre, pour tenter de conclure un accord global.

"Notre volonté est qu'en 40 jours la question soit réglée, mais si quelque chose arrive et que nous ne réussissons pas à régler tous les problèmes, les deux parties trouveront une solution", a affirmé le président Rohani, dans un entretien diffusé en direct à la télévision d'Etat.

Un renouvellement de l'accord intérimaire, qui avait gelé certaines activités sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions internationales, est notamment évoquée dans les discussions, a-t-il dit. 

Les négociations butent sur la question sensible de la future capacité d'enrichissement d'uranium par l'Iran et le calendrier pour la levée totale des sanctions, deux points qui seront au centre des discussions mardi et mercredi à Vienne.

 "Il n'y aura pas de retour en arrière", a assuré M. Rohani.

 Pour M. Rohani, l'Iran a déjà "fait un grand pas" vers la reconnaissance de son droit à l'enrichissement d'uranium.

"Tout le monde accepte que l'Iran doit avoir un réacteur pour ses radio-isotopes", a-t-il dit, affirmant que certains pays maîtrisant la technologie nucléaire sont prêts à coopérer avec Téhéran.

"Le président français (François Hollande) a dit à New York qu'après un accord, nous pourrions avoir une interaction en matière nucléaire" et que la France voulait "mettre à la disposition de l'Iran les technologies modernes".

M. Hollande et M. Rohani s'étaient entretenus en septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Le président Rohani a également souligné ses espoirs d'une reprise économique en cas d'accord nucléaire, alors que l'Iran possède les quatrièmes réserves mondiales de pétrole et les deuxièmes de gaz.

"Des centaines de grandes sociétés attendent un accord nucléaire pour fondre sur le marché iranien", a-t-il affirmé.