Pour Hariri, la prorogation du mandat de la Chambre est "une coupe de poison inévitable" et la priorité absolue reste l’élection d’un président de la République.

L'ancien Premier ministre Saad Hariri en visite à Rome, s’est entretenu mardi avec la ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini.

M. Hariri a indiqué à l'issue de cette rencontre avoir  "abordé le dossier de la présidence de la République. Les autorités italiennes craignent le vide au sein de cette instance. Comme je l'ai précisé hier lundi suite à ma rencontre avec le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi, nous fournirons des efforts en ce sens et nous proposerons éventuellement une nouvelle initiative après la prorogation du mandat du Parlement".

Soutien à l’armée

Sur un autre plan, M. Hariri a assuré que "la majorité des sunnites au Liban est modérée. Des groupes essayent de démontrer qu'ils constituent un environnement propice au terrorisme. Le bloc du Futur ainsi que toutes les composantes libanaises sont conscientes que Daech menace le Liban et la région. Une large coalition a été formée en vue de combattre ce groupe. Nous ne faisons pas de compromis au sujet de Daech. Ses membres sont des terroristes qui ont combattu les Libanais et l'armée libanaise. Nous les combattrons à notre tour car ils ne représentent pas l'Islam et ne sont en aucun cas liée à cette religion. Nous soutiendrons l'armée. Toute attaque contre cette institution en est une contre le Liban et son entité".

Et d’ajouter: "Les sunnites sont innocents des groupes terroristes", critiquant dans ce cadre ceux qui essayent de les promouvoir ou qui cherchent à constituer un environnement propice au terrorisme, et ce "même s'ils relèvent de notre camp politique".

Prorogation du mandat du parlement

Le chef du Futur a en outre indiqué que "la protection du Liban est une priorité. La coopération [avec les autres parties] pour l'élection d'un président de la République est inévitable en vue de permettre à notre pays de se redresser.

A propos des "trois candidats proposés au patriarche pour la présidence de la République", M. Hariri a expliqué que "ces déclarations sont infondées. Je n'ai présenté aucun nom. Nous avons clamé, dès le début, que nous n'entrerons pas dans ces détails. Il s'agit toutefois de chercher un candidat. Nous avons abouti actuellement à la prorogation du mandat du Parlement que nous avions auparavant refusé. Nous voulons la tenue des législatives mais pas avant les présidentielles. Nous devons parvenir au même scénario que celui de 2007 lorsque nous avons nommé le président Michel Sleiman".

Lundi soir, Hariri a affirmé à l'issue de sa réunion à Rome avec le patriarche maronite que la prorogation du mandat de la Chambre est "une coupe de poison inévitable". La priorité absolue reste l'élection d'un président de la République,  et d'ajouter: son camp prendra dans les jours à venir une série d'initiatives pour débloquer la présidentielle.