Selon le journaliste britannique, les positions occidentales, notamment celles des responsables manquent de moralité.
L’éminent journaliste britannique Robert Fisk a violemment critiqué les positions « hypocrites » officielles des Occidentaux et celles de certains intellectuels, liées aux révolutions en Égypte et en Tunisie, leur reprochant de se comporter avec « les vents de changement dans les pays arabes, comme si ce sont des catastrophes ».
« Lorsque les Arabes veulent vivre en dignité et crient pour leur avenir, nous faisons preuve d’un manque de respect », a-t-il sermonné, estimant « qu’il n’est pas mieux d’une révolution pour dévoiler l’hypocrisie de amis ».
Selon lui, les solutions présentées par les Occidentaux à l’heure actuelle sont immorales, et se limitent à vouloir « changer les visages ».
Fisk s’en est également pris aux intellectuels invités sur les chaînes de télévision, à l’instar du français juif sioniste Bernard Henri-Levy qui a salué dans sa chronique hebdomadaire « le courage des démocrates » tout en appelant à rester prudent, mettant en garde contre « une situation complexe ».
Selon lui, bon nombre des intellectuels occidentaux, notamment ceux classés (par l’essayiste français Daniel Lindenberg) parmi « les néo-conservateurs à la française », pensent sincèrement que « les Arabes sont génétiquement sous-développés ».
Fisk considère que ce jugement n’a rien de nouveau et comprend entre autre les derniers propos « racistes » de la chancelière allemande Angela Merkel, sur « la mort de la diversité culturelle », car il y a beaucoup de turcs en Allemagne.
« Lorsque les arabes veulent être comme nous, et ne veulent pas nous conquérir, nous tentons de leur imposer un nouveau général entrainé par les États-Unis », a-t-il si justement diagnostiqué.