Pas besoin de faire beaucoup de pressions sur le camp du 14 mars pour rejeter l’offre iranienne.
Le courant du Futur et les forces du 14 mars ont rejeté le don d’armes iraniennes à l’armée libanaise. Le prétexte évoqué : les sanctions internationales imposées sur l’Iran.
Cette décision a été prise par le courant du Futur avant même que le ministre de la défense Samir Moqbel ne visite Téhéran pour débattre officiellement du don avec la partie iranienne.
En 2009, l’Iran a proposé un don similaire pour aider l’armée libanaise en face de l’armée sioniste. A l’époque, les Etats-Unis ont dépêché leur ambassadeur David Hill pour interdire au Liban d’accepter le don iranien, alors que les dépôts de l’armée étaient remplis de dons américains sous forme de jeeps Hummer non blindés, qui ne servent même pas pour les questions de sécurité avec la hausse de menaces terroristes.
Cette fois, les Américains n’avaient pas besoin d’exercer beaucoup de pressions pour convaincre le groupe du 14 mars de rejeter le don iranien. Celui qui entend le ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk et d’autres responsables politiques rejeter catégoriquement le don iranien, croit que l’armée libanaise possède des quantités suffisantes d’armes américaine, françaises et saoudiennes, et qu’elle est désormais capable de vaincre les terroristes.
Bref, il s’agit d’une position purement politique qui ne tient aucun compte des besoins réels de l’armée de ce don iranien, dont les armes, contrairement aux celles américaines, sont appropriées aux combats en cours dans le jurd d’Aarsal.
Citée par le journal al-akhbar, une source politique du camp du 8 mars considère que la position du don est une identification avec la position américaine, et ne tient pas compte des intérêts nationaux et des besoins de l’armée.
« Le prétexte des sanctions contre l’Iran est futile, parce que l’Iran ne veut pas d’argent en échange et ne marchande pas », indique la même source, qui estime que la visite du coordinateur spécial de l’ONU au Liban Derek Plumbly ne sera pas vaine et que le Premier ministre Tammam Salam ne peut contredire le courant du Futur.
Par ailleurs, l’ambassadeur iranien au Liban Mohammad Fathali a dit lors d’une rencontre avec le ministre libanais des Affaires étrangères : « Nous, dans la République islamique, possédons une grande expertise dans le domaine de la lutte antiterroriste, et sommes prêts à offrir cette expertise et les capacités sophistiquées au Liban ».
Dans ce cadre, la délégation militaire libanaise qui visitait la Russie est rentrée au Liban. Celle-ci a insisté sur la nécessité de livrer au Liban des avions russes, et ensuite un certain nombre de chars. La partie libanaise attend actuellement les mesures russes, selon al-Akhbar.
Source: al-Akhbar