L’attentat a été revendiqué par Daesh.
Un député et leader d'une force anti-takfiriste a été tué mardi avec 20 autres personnes dans un attentat suicide à la voiture piégée à Bagdad, revendiqué par Daesh (EI), selon des responsables.
Ahmed al-Khafaji, l'un des commandants de la force Badr qui soutient l'armée irakienne dans sa lutte contre les takfiristes, a péri dans l'attentat dans le quartier de Kazimiya, ont précisé un responsable médical et un député chiite.
Une source hospitalière a confirmé que M. Khafaji et plusieurs policiers figuraient parmi les 21 personnes tuées dans l'attentat survenu à barrage routier militaire. Au moins 51 personnes ont été blessées.
Daesh a revendiqué l'attentat dans un communiqué sur internet, assurant que M. Khafaji en était la cible et que l'attaque avait été perpétrée par un kamikaze identifié comme Abou Aisha al-Samarraï.
Ahmed al-Khafaji était membre de la coalition de l'Etat de droit, principale formation politique au Parlement, dont fait aussi partie le Dawa, parti politique du Premier ministre Haïdar al-Abadi.
Mais M. Khafaji était surtout connu pour être un important chef de la force Badr, qui joue un rôle prépondérant aux côtés de l'armée irakienne dans la lutte contre les takfiristes de l'EI qui se sont emparés de pans entiers du territoire irakien.
Le quartier de Kazimiya, où se trouve le mausolée de deux imams descendants du prophète Mohammad (S), a été frappé trois fois en quatre jours par des attentats.
Lundi, au moins 43 personnes avaient péri dans trois attentats à Bagdad, dont deux dans les quartiers de Sadr City et Kazimiya revendiqués par Daesh.
Selon ce groupe, un kamikaze saoudien a fait exploser une voiture remplie de 650 kg d'explosifs à Sadr City.
Samedi, plus de 40 personnes ont été tuées dans deux attentats à Bagdad, dont l'un également à Kazimiya.