L’Arabie a mis tout son poids pour détruire des pays arabes qui s’opposent à sa politique.
Les déclarations saoudiennes sur l’occupation par l’Iran de pays arabes marquent la profonde inquiétude des dirigeants de Riyad sur l’avenir du royaume, ébranlé sous la pression des développements régionaux et internationaux. La famille Saoud est terrifiée de l’expansion iranienne, et compte sur les Etats-Unis pour le contrecarrer.
En même temps, les responsables saoudiens s’attendent à un accord entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien, et à la levée du blocus économique imposé sur la République islamique.
Les Iraniens s’étendent-ils vraiment au détriment de l’Arabie Saoudite ? Les Saoud voient que l’Iran soutient leurs ennemis en Syrie, en Irak, au Liban, au Yémen et à Bahrein.
Mais la question essentielle qu’ils négligent : Pourquoi ces derniers sont devenus des ennemis ?
En effet, l’Arabie a mis tout son poids pour détruire la Syrie depuis 2011.
Elle a longuement provoqué et financé la guerre américaine contre l’Irak à l’époque de Saddam Hussein. Elle a œuvré pour faire du Yémen une base arrière marginale qui lui appartient. Elle a mobilisé le monde contre le Hezbollah et provoqué des parties internes libanaises contre lui. Et dernièrement, elle joue un rôle primordial dans la répression du peuple bahreini.
Il est donc normal que les parties lésées des politiques saoudiennes se tiennent contre le royaume, et le combattent comme il le fait à travers le financement du terrorisme et la provocation sectaire et confessionnelle.
Malgré ceci, ces parties n’ont jamais riposté aux attaques saoudiennes. Elles se sont contentées de repousser ses outils terroristes sur leurs territoires, et de prendre des positions politiques et médiatiques.
Les Irakiens n’ont pas commis par exemple d’attentats terroristes dans le royaume.
Le président syrien Bachar el-Assad s’est contenté de riposter verbalement, et avec un langage diplomatique, à la politique saoudienne qui a financé la campagne du renversement de son régime.
Le Hezbollah a fait de même en faisant preuve d’une grande responsabilité et rentenue face à l’agressivité saoudienne grandissante à son égard depuis sa victoire sur Israël en 2006.
Quant aux yéménites, devraient-ils rester sous la domination saoudienne ? N’ont-ils pas le droit à la renaissance et à la libération de leur pays du joug de la corruption et des bastions terroristes ? Ceci est-il vraiment une agression contre l’Arabie ?
Et la révolution bahreinie, elle s’est attachée à son aspect patriotique, constitutionnel, et pacifique. Elle n’a jamais eu recours aux explosifs ni aux kamikazes face à l’offensive saoudienne.
Donc, Téhéran n’a pas créé des ennemis à l’Arabie. C’est l’Arabie qui l’a fait par ses politiques agressives et ses ingérences wahhabites dans le but de soumettre la région à l’alliance entre les Etats-Unis, Israël et les pays réactionnaires obscurantistes.
L’Iran, pour sa part, n’occupe pas de pays arabes, et ne menace aucun de ces pays. Les Iraniens comme les Turcs avancent sur la scène régionale à cause du vide provoqué par la dégradation politique et vitale dans le monde arabe, entrainé de plus en plus dans une guerre civile et sectaire.
Depuis les années 70, l’Arabie Saoudite a œuvré pour assiéger et écraser l’arabité de l’intérieur, dans le cadre d’une politique visant à enrayer toute forme de développement arabe face au maintien des régimes les plus réactionnaires au monde. C’est donc la politique saoudienne qui a permis à l’Iran d’avancer dans le monde arabe. L'Iran ne menace aucun de ces pays.
Source: ak-Akhbar