La bataille de Kobané" a fait 662 morts, selon un décompte de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Un mois après le début de l'offensive de Daesh sur Kobané, les combattants kurdes résistent toujours. Le sort de Kobané, troisième ville kurde de Syrie frontalière de la Turquie devenue dans le monde entier le symbole de la lutte contre Daesh, reste totalement incertain après 30 jours de combats acharnés.
Les terroristes sont allés jusqu'à occuper la moitié de la ville, mais les combattants kurdes semblent avoir repris cette semaine du terrain.
Les hommes des YPG (Unités de protection du peuple), principale milice armée kurde de Syrie, ont ainsi "progressé dans l'est et dans le sud-est de la ville", a indiqué jeudi un responsable local, Idriss Nassen.
Jeudi, les miliciens de Daesh ont lancé une attaque aux environs du poste-frontière turc de Mursitpinar, espérant couper tout passage entre Kobané et la Turquie, selon un journaliste de l'AFP à la frontière.
Deux obus de mortier sont tombés non loin du poste-frontière, côté syrien, et un troisième en territoire turc, sans faire de blessés.
Corps de terroristes exhibés
Le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby a averti que "Kobané pourrait encore tomber », le coordonnateur de la coalition internationale, le général américain à la retraite John Allen, a également averti que l'option militaire et les raids aériens ne suffiraient pas pour terrasser Daesh : les frappes à elles seules ne produisent "ni gagnants, ni perdants".
En un mois, "la bataille de Kobané" a fait 662 morts, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) n'incluant pas les victimes des frappes aériennes.
Daesh y a perdu 374 combattants, les YPG 258 tandis que dix autres combattants Kurdes et vingt civils ont été tués au cours des combats.
Depuis, plus de 300.000 personnes ont fui, dont plus de 200.000 en Turquie et des milliers en Irak.
Un peu plus à l'est, au moins 20 terroristes de Daesh, en majorité des combattants étrangers, ont été tués dans une attaque des forces kurdes à 30km à l'ouest de Ras al-Aïn, dans la province de Hassaka (nord-est), selon l'OSDH.
"Les Kurdes ont ramené leurs corps et les ont exhibés en voiture dans les rues de Ras al-Aïn", ville contrôlée par les Kurdes à la frontière turque, selon l'ONG.
Source: AFP et lepoint