"Tout le monde devra faire des concessions douloureuses pour parvenir à une solution politique en Syrie".
L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est entretenu jeudi à Beyrouth avec le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, rencontre inédite entre un émissaire de l'ONU et le Hezbollah depuis le début du conflit syrien il y a plus de trois ans. De Mistura avait demandé un entretien avec le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah.
"Le cheikh Naïm Kassem a souhaité à M. de Mistura de réussir dans sa mission, estimant qu'il n'y a pas d'autre solution que politique", a indiqué le Hezbollah dans un communiqué.
"Les puissances internationales et régionales ont perdu trois ans et demi, durant lesquels les Syriens ont été massacrés et contraints de quitter leurs maisons. Seule une solution politique peut sauver la Syrie, son peuple et tout le monde devra faire des concessions douloureuses pour y parvenir", a ajouté cheikh Kassem.
Selon le communiqué, M. de Mistura a affirmé de son côté que sa visite auprès du Hezbollah s'inscrivait dans le cadre des consultations en vue de parvenir à une solution dans la région et surtout en Syrie.
"Le conflit en Syrie n'est malheureusement pas encore réglé, et c'est pour cela que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire avancer un processus politique. Nous le savons, aucune bataille ne peut être gagnée, il n'y a pas de victoire ou de défaite militaire en Syrie, seulement un processus politique", a par ailleurs déclaré M. de Misruta devant la presse, à l'issue d'une rencontre avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil.