Le nouveau gouvernement est finalement au complet, avec aussi la confirmation de la nomination d’un vice-Premier ministre et de six autres ministres, dont un ministre d’Etat.
Le Parlement irakien a finalement approuvé samedi les nominations à la tête des ministères clés de l'Intérieur et de la Défense, mettant fin à plusieurs semaines de blocage.
Le nouveau gouvernement est finalement au complet, avec aussi la confirmation de la nomination d'un vice-Premier ministre et de six autres ministres, dont un ministre d'Etat.
Répartissant deux portefeuilles-clés essentiels pour lutter contre Daesh et tenter d'enrayer la vague d'attentats meurtriers, le Parlement a approuvé la nomination de Khaled al-Obaidi à la Défense, et de Mohammed al-Ghabbane à l'Intérieur.
La nomination de Ghabbane, du bloc chiite Badr, place en fait le ministère de l'Intérieur, en charge de la grande majorité des forces de sécurité, sous le contrôle effectif du commandant de la milice, Hadi al-Ameri. Ce dernier avait affirmé son intérêt pour le poste, mais son nom avait été repoussé.
La milice Badr est l'un des principaux groupes armés combattant au côté de l'armée régulière les terroristes de l'EI qui ont lancé début juin leur offensive fulgurante en Irak.
Obaidi, député de la coalition des Forces nationales sunnites, était de son côté officier dans l'armée de l'air du président Saddam Hussein, renversé dans la foulée de l'invasion américaine en 2003. Il est originaire de Mossoul (nord), première ville irakienne à tomber entièrement aux mains de l'EI le 10 juin.
- Réduire les divisions -
Après des mois difficiles tractations et de crise politique, le Parlement a approuvé le 8 septembre le nouveau gouvernement de Haïdar al-Abadi, après l'accord de son prédécesseur Nouri al-Maliki, de céder le pouvoir.
Abadi avait demandé un délai d'une semaine pour pourvoir certains portefeuilles, notamment ceux de la Défense et de l'Intérieur, dont il assurait l'intérim. Mais le Parlement avait rejeté les deux noms proposés au départ.