Selon lui, le principal parti kurde en Syrie est une "organisation terroriste".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté dimanche les appels à ce que la Turquie fournisse des armes aux combattants kurdes en Syrie, accusant le PYD, principal parti kurde en Syrie, d'être une "organisation terroriste".
Selon M. Erdogan, le Parti d'union démocratique (PYD) est identique au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), qui mène depuis 30 ans une insurrection pour réclamer l'autonomie du sud-est de la Turquie.
La branche armée du PYD, les Unités de protection du peuple (YPG), sont engagées dans de violents combats depuis ces dernières semaines contre Daesh, en essayant de repousser l'assaut des takfiristes sur Kobané.
"Il a été question de livrer des armes au PYD pour former ici un front contre Daesh. Pour nous, le PYD est pareil au PKK, il s'agit d'une organisation terroriste", a déclaré M. Erdogan à bord d'un avion au retour de sa visite éclair en Afghanistan.
"On aurait tort de s'attendre à ce que nous disions ouvertement +oui+ à notre allié américain de l'Otan pour donner ce genre de soutien", a souligné M. Erdogan, cité par l'agence officielle turque Anatolie.
Le président français François Hollande a estimé mardi que la Turquie devait "absolument ouvrir" sa frontière avec la Syrie pour permettre d'aider les défenseurs kurdes de la ville syrienne frontalière de Kobané contre l'avancée de Daesh.
Le département d'Etat avait révélé jeudi que des responsables américains avaient rencontré le week-end dernier pour la première fois des Kurdes syriens du PYD.