L’Australie abandonne un projet controversé visant les femmes en niqab
Le parlement australien abandonne un projet controversé visant les femmes en niqab
L’Opéra de Paris a invité une spectatrice au visage voilé à quitter les lieux en pleine représentation, début octobre, un incident qui a poussé le ministère de la Culture à préparer une note de consigne.
L’incident -une première- s’est produit le 3 octobre à l’Opéra Bastille. La représentation de "La Traviata" avait débuté lorsque le visage voilé de la spectatrice, assise au premier rang, a été repéré par les écrans de contrôle, ainsi que par des choristes, explique le directeur adjoint de l’Opéra de Paris, Jean-Philippe Thiellay, confirmant une information de Metronews.fr.
Assise juste derrière le chef d’orchestre, la femme, au cou et cheveux couverts, avait un voile clair lui couvrant aussi la bouche et le nez.
Lors d’une pause musicale, un contrôleur est allé voir la spectatrice et son compagnon -des touristes du Golfe, selon Metronews. Le contrôleur «lui a dit qu’il y avait en France une interdiction de cette nature, lui a demandé soit de découvrir son visage, soit de quitter la salle. Le monsieur a demandé à la dame de se lever, ils sont sortis. Cela a duré peu de temps, ça s’est passé de manière fluide, il n’y a eu aucun incident», raconte Thiellay.
Le ministère de la Culture a indiqué de son côté qu’une note était en cours de rédaction afin de rappeler la consigne à suivre aux théâtres, musées et autres établissements publics sous sa tutelle.
"Nous avons jugé utile d’informer de l’état du droit l’ensemble des établissements publics relevant du ministère», a-t-on expliqué, «afin de faire respecter le droit, harmoniser les réactions et prévenir les difficultés".
La loi votée fin 2010 stipule que «nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage", sous peine de 150 euros d’amende et/ou d’un stage de citoyenneté.
L'Australie abandonne un projet controversé visant les femmes en niqab
Le Parlement australien a décidé lundi de renoncer à un projet controversé qui aurait confiné les femmes au visage voilé dans des galeries séparées lors de visites de ses locaux par le public.
La présidente de la Chambre des représentants Bronwyn Bishop et le président du Sénat Stephen Parry avaient annoncé le 2 octobre leur décision de contraindre les femmes portant le niqab, la burka ou des voiles couvrant le visage à s'asseoir dans des galeries vitrées normalement réservées aux écoliers bruyants lors de visites du Parlement. Les femmes arborant un simple voile sur les cheveux n'étaient pas concernées par cette décision.
Ce projet, qu'ils avaient motivé par des raisons de sécurité et la montée en puissance de l'organisation EI ou Daesh en Irak et en Syrie, avait été condamné avec force par les associations de défense des droits de l'Homme et de lutte contre la discrimination raciale.
Le commissaire chargé de la discrimination Tim Soutphommasane, membre de l'organisme indépendant chargé de veiller aux droits de l'Homme en Australie, a estimé que ce projet revenait à traiter différemment les musulmanes et les non-musulmanes. "Personne ne devrait être traité comme un citoyen de seconde classe, et encore moins au Parlement", a-t-il dit au groupe de médias Fairfax. "Il reste encore à prouver que la burqa ou le niqab représentent une menace supplémentaire pour la sécurité", a-t-il ajouté.
Le Parlement a expliqué que désormais, les visiteurs devraient "momentanément" retirer tout vêtement recouvrant leur visage de manière à être identifiés par les services de sécurité. "Puis, les visiteurs seront libres d'aller et venir dans les parties du Parlement accessibles au public avec les vêtements recouvrant leur visage".
L'Australie est sur les dents avec la montée en puissance de l'EI, qui a appelé les musulmans à tuer des ressortissants de pays membres de la coalition internationale mise en place pour combattre le groupe en Irak et en Syrie et dont Canberra fait partie.Canberra, qui a annoncé avoir déjoué des projets d'assassinats de l'EI sur son sol, en particulier la décapitation de civils, a renforcé sa législation antiterroriste.
Une soixantaine d'Australiens combattent dans les rangs terroristes en Irak et en Syrie, et une centaine fournissent, d'Australie, un soutien actif aux mouvements radicaux, selon les services de sécurité.
Source: i24news