Selon le numéro un de l’ASL, il n’est pas stipulé qu’ils doivent combattre Daesh. Nosra et Daesh s’unissent au sud de Damas.
Les Etats-Unis ont d’ores et déjà sélectionné les milices rebelles qu’ils entraineront en Arabie saoudite, a révélé le chef militaire de la milice de l’Armée syrienne libre (ASL), Ahmad Berri, selon lequel cette question d’entrainement n’a rien de nouveau dans la crise syrienne.
« L’entrainement est un processus continu depuis un certain moment. Des éléments et des officiers de l’ASL ont précédemment subi un entrainement dans un pays du Golfe par des entraineurs du Golfe et américains », a signalé cet officier déserteur de l’armée syrienne désigné comme le chef d’Etat-major de l’ASL après la révocation de Salim Idriss.
Refusant pour des raisons de sécurité de révéler les milices sélectionnées par Washington, il s’est contenté d’indiquer que les groupuscules islamistes ont été exclus de ce programme, à leur tête Ahrar esh-Sham.
« Mais il n’est pas stipulé dans les conditions du programme de lutter contre Daesh », a-t-il toutefois signalé.
Selon lui, la plupart de ceux qui ont été sélectionnés sont originaires des régions du sud syrien, et surtout des deux gouvernorats de Deraa et Quneitra.
Nosra et Daesh, main dans la main
Les deux frères ennemis d’Al-Qaïda, le front al-Nosra et Daesh (l’Etat Islamique) tentent de pallier à la perte de la Ghouta orientale qui ne devrait plus tarder.
A l’instar de ce qui se passe dans le Qalamoune à l’est de la Syrie, ils ont mis de côté leurs différends et se sont entendus entre eux, dans le but d’envahir la capitale syrienne.
Selon le site libanais al-Hadath News, des informations font état que le sud de Damas sera transformé en base principale pour ces deux milices takfiristes.
Leur présence est importante aussi bien à Yelda (pour le Nosra surtout), dans le camp palestinien de Yarmouk qu’ils se partagent avec l’ASL, ainsi qu’à Hajar al-Aswad.
Est écartée de cette entente la milice du Front Islamique dirigé par Zahrane Allouche, et accusée de mener une campagne d’élimination contre ses rivaux. Il est d’ailleurs accusé d’avoir tué dernièrement le commandant du groupuscule « Ababil Jourane », Mohammad Abou Hilal, connu pour son soutien à l’armée d’al-Oumma, principale rivale du FI.
On reproche aussi au FI d’avoir perdu du terrain à l’est de Damas, où les combats font rages autour des positions conquises dimanche par l’armée syrienne du côté de Zmelka.
Expulsés de leurs villages
Dans la province d’Alep, Daesh a expulsé les 15 mille habitants de 8 villages situés dans l’entourage de la ville de Jarablous, au motif qu’ils ont refusé de lui prêter main forte dans sa bataille contre les Kurdes des Unités de protection (YPG) à Aïn al-Arab (Kobané).
Il est vrai que leurs pertes dans cette localité kurde ne cessent d’augmenter. Au moins 70 cadavres de miliciens Daesh sont arrivés ces derniers jours à l’hôpital de la localité de Tal-Abiad dans la province du gouvernorat de Raqqa, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), selon l'agence arabophone Asia News.
Entretemps, l’avancée de l’armée syrienne se poursuit dans la province nord-est d’Alep, où elle est parvenue dimanche à sécuriser Msallamiyya et ses villages, ainsi que la zone libre et l’usine de ciment.
A la frontière avec la Jordanie, l’armée syrienne est parvenue à repousser une attaque d’envergure lancée contre le passage frontalier Nacib et celui d’Oum al-Mayazine dans le but de les conquérir. Il y est question de plusieurs dizaines de tués et de blessés dans les rangs des insurgés.