Les combattants houthis marquent des points stratégiques contre alQaida dans une guerre ouverte sans merci..

Une douzaine de  houthis ont été tués dans un attentat suicide présumé d'Al-Qaïda fomenté lundi soir contre leur position militaire dans la province d'Al-Bayda, a indiqué un chef tribal à l'agence de presse Xinhua.

"Une position militaire de combattants chiites houthis a été attaquée par un attentat suicide à la voiture piégée　dans la ville de Radda, tuant environ douze membres du groupe houthi et en blessant plusieurs autres," a indiqué le chef tribal sous couvert d'anonymat.

L'attentat suicide de lundi s'est produit dans la ville de Radda, dans la province centrale d'Al-Bayda, où les terroristes d'Al-Qaïda sont actifs, à quelques 270 km au sud-est de la capitale Sanaa.

Un responsable de la sécurité a confirmé l'incident, précisant que plusieurs personnes avaient été tuées sur le coup et que d'autres avaient été transportées à l'hôpital pour recevoir les soins et le traitement.

Par ailleurs, une autre bombe a explosé dans la même région environ une demi-heure après le premier attentat suicide, faisant six blessés, a ajouté la même source.


Violents combats entre houthis et Al-Qaida


Le bâtiment de la télévision publique du Yémen était en feu le 20 septembre, après trois jours de confrontation entre  les Houthis et alQaida.

Des éléments  d'Al-Qaida se sont violemment heurtés la nuit dernière dans le centre du Yémen à des Houthis, qui tentent d'étendre leur emprise territoriale dans le pays, ont indiqué lundi 20 octobre des sources tribales et de la sécurité.

Les heurts pour le contrôle de Radah, dans la province de Baida, ont éclaté à la suite d'une série d'explosions ayant secoué l'est de la localité, a-t-on ajouté de mêmes sources sans être en mesure de fournir un bilan. Vingt rebelles chiites auraient été tués.

 « Après les explosions, des combattants d'Ansar Al-Charia [branche locale d'Al-Qaida] ont attaqué les rebelles [d'Ansaruallah], déployés dans le nord-est de Radah et sur une route reliant cette localité à la région d'Anas », limitrophe de la province voisine de Dhamar, a déclaré un dignitaire tribal.

Au cours des affrontements aux armes de différents calibres et qui se sont poursuivis pendant plusieurs heures, les combattants d'Al-Qaida ont réussi à couper une voie de ravitaillement aux  houthis , qui s'étaient infiltrés dans la région de Manasseh, un fief du réseau extrémiste sunnite dans la province de Baïda, ont indiqué des sources de sécurité et un responsable local.


Crainte d'un conflit ouvert


Les combattants Houthis , dont le bastion se trouve à Saada (nord), ony  profité de l'instabilité chronique du Yémen depuis le soulèvement de 2011 contre l'ancien homme fort Ali Abdallah Saleh, pour aller prendre le 21 septembre la capitale, Sanaa. Malgré la signature d'un accord de paix sous l'égide de l'ONU, ces combattants sont depuis descendus plus au sud, s'emparant mardi du port stratégique de Hodeida, en bordure de la mer Rouge, et s'enfonçant aussi vers les provinces centrales de Dhamar, d'Ibb et de Baïda, en l'absence de véritable résistance de la part des forces gouvernementales.

A Ibb, chef-lieu de la province du même nom, des tractations, supervisées dimanche par le gouverneur Yahia Al-Ariani, pour le retrait des combattants de la ville n'ont pas abouti, a indiqué l'un des médiateurs engagés dans ces tractations. La rapide expansion des houthis a accru la crainte d'un conflit ouvert avec Al-Qaida, très actif dans le sud et le sud-est du Yémen. Al-Qaida, qui recrute parmi les sunnites, majoritaires au Yémen, a juré de livrer une guerre sans merci aux houthis, issus de la communauté zaïdite majoritaire dans le nord du Yémen.