Les takfiristes sont une menace pour le monde musulman, selon le PM irakien
L'Iran a réaffirmé son soutien à l'Irak dans sa lutte contre les takfiristes de Daesh (EI), lors de la visite mardi à Téhéran du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi.
"Nous nous tenons à vos côtés et nous défendrons votre gouvernement, comme le précédent", a déclaré le guide suprême iranien, l'ayatollah Sayed Ali Khamenei, lors d'une rencontre en fin de journée avec M. Abadi.
"L'Iran reconnaît la sécurité de l'Irak, pays voisin et frère, comme sa propre sécurité", a-t-il ajouté, cité par le site internet de la télévision d'Etat.
Les Irakiens sont "capables de battre les terroristes et de rétablir la sécurité. Il n'y a pas besoin de présence étrangère", a souligné Sayed Khamenei.
Le Premier ministre irakien a débuté mardi une visite en Iran pour discuter de la lutte contre Daesh en affirmant que les takfiristes tentaient de "créer la division" au sein des musulmans de la région.
"C'est une menace pour la région, et ces groupes terroristes tentent de créer la division entre chiites et sunnites", a-t-il déclaré, cité par l'agence officielle Irna, lors d'un entretien avec le premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri.
M. Abadi, dont c'est la première visite en Iran depuis sa prise de fonction, a été accueilli par M. Jahangiri lors de son arrivée dans la nuit. Il a été reçu en début de matinée par le président Hassan Rohani, a indiqué un responsable iranien, sans donner plus de détails.
Le chef du gouvernement irakien a également rencontré le guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei lors de sa visite d'une journée.
Avant de s'envoler pour l'Iran, le Premier ministre avait réaffirmé lundi son refus de voir des soldats étrangers "d'une superpuissance ou d'une coalition internationale" fouler le sol irakien pour participer à la lutte contre Daesh, qui contrôle de larges secteurs dans cinq provinces irakiennes.
Pour contrer l'offensive de l'EI en Irak, lancée le 9 juin, Téhéran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad.
Fin septembre, un haut responsable militaire iranien avait menacé d'attaquer "en profondeur en territoire irakien" si Daesh s'approchait de sa frontière.
Téhéran, qui a refusé de faire partie de la coalition internationale contre Daesh, prône une aide régionale aux gouvernements irakien et syrien, et affirme que les frappes aériennes sont insuffisantes.