La production de pétrole libyen ne retrouvera qu’en 2015 son niveau d’avant la guerre, selon l’Agence internationale de l’énergie.

La production de pétrole libyen ne redémarrera que lentement, en raison des dégâts provoqués par le conflit, et ne retrouvera qu'en 2015 son niveau d'avant la guerre, estime jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans ses prévisions à moyen terme.
  

"L'industrie pétrolière a été profondément affectée après quatre mois de guerre", affirme l'agence. "Un arrêt long et prolongé" de la production "semble de plus en plus probable", ajoute-t-elle.

L'offre de brut est passée d'environ 1,6 million de barils par jour (mbj) avant la crise à moins de 200.000 barils par jour.
 
"La production devrait rester marginale cette année", écrivent les auteurs du rapport. Les exportations pourraient commencer à augmenter, mais très progressivement, lorsque la situation sera au moins stabilisée dans l'Est, ajoutent-ils.

"D'ici l'an prochain, la dynamique politique devrait être réglée, d'une manière ou d'une autre, et d'ici 2013 la capacité devrait atteindre un niveau juste en-dessous de celui d'avant la crise, avec une reprise totale d'ici 2015", prévoit l'AIE. Cette reprise sera semée d'embûches.

Les compagnies étrangères, dont le pays dépendait fortement, devraient ainsi attendre avant de revenir que la sécurité règne à nouveau totalement sur le terrain, dit l'agence. Et les contrats existants pourraient être renégociés, pas forcément à l'avantage de la Libye.