Les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, n’ont pas précisé en quoi leur nouvelle offre de sortie de crise était différente des précédentes.
Des membres de l'opposition politique yéménite ont écarté mercredi une offre des pétromonarchies voisines du Conseil de coopération du Golfe (CCG) de relancer leur médiation avec le régime du président Ali Abdallah Saleh, dont ils réclament le départ depuis six mois.
Soigné en Arabie saoudite après avoir été blessé dans l'attaque de son palais au début du mois, Saleh s'accroche au pouvoir malgré des manifestations réclamant son départ dans le nord et le sud du pays.
Saleh, dont l'intérim est assuré par le vice-président Abd-Rabbou Mansour Hadi, a repoussé à trois reprises un compromis du CCG prévoyant son effacement politique d'ici un mois en échange de l'immunité pour lui et ses proches.
Les pays membres du CCG, n'ont pas précisé en quoi leur nouvelle offre de sortie de crise était différente des précédentes.
Sultan al Atouani, membre d'un groupe de partis d'opposition qui avaient accepté les précédentes offres du CCG refusées par Saleh, a déclaré qu'il aurait été "plus courageux" de la part du Conseil de pointer du doigt celui qui avait rejeté son initiative et amenée le Yémen au point de rupture actuel.
Des groupes de jeunes opposants sur lesquels les partis d'opposition ont peu d'influence ont, eux aussi, refusé dans le passé les propositions du CCG, refusant d'accorder une quelconque immunité à Saleh.
Pour sa part, le puissant chef tribal Sadek al Ahmar, passé à l'opposition, a invité le vice-président Mansour Hadi à former un gouvernement de transition pour sortir de la crise actuelle.