Démission du directeur de l’aéroport de Vnoukovo. Le chef de Total faisait partie de farouches opposants aux sanctions pétrolières contre l’Iran. Il a également été un grand ami de la Russie.
Le directeur de l'aéroport moscovite de Vnoukovo Andreï Diakov et son adjoint Sergueï Solntsev ont démissionné de leurs postes suite au crash du jet privé du PDG de Total, rapporte jeudi le service de presse de l'aéroport.
"En raison de la tragédie qui s'est produite dans la nuit du 20 au 21 octobre, le directeur de l'aéroport international Vnoukovo Andreï Diakov et le vice-directeur Sergueï Solntsev ont présenté leurs démissions, qui ont été acceptées", lit-on dans un communiqué.
Peu auparavant, quatre employés de l'aéroport moscovite ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur la mort de Christophe de Margerie, a annoncé jeudi le porte-parole du Comité d'enquête russe Vladimir Markine.
"L'ingénieur Vladimir Ledenev qui dirigeait les travaux de déneigement, le chef d'escale de l'aéroport Roman Dounaïev, la contrôleuse aérienne stagiaire Svetlana Krivsoun et le contrôleur aérien Alexandre Krouglov ont été interpellés en tant que suspects", a fait savoir le porte-parole.
Le jet privé de M.de Margerie s'est écrasé et a pris feu à l'aéroport de Vnoukovo près de Moscou dans la nuit du 20 au 21 octobre après avoir heurté une déneigeuse au moment du décollage. Le patron de Total et les trois membres d'équipage du jet ont péri dans l'accident.
Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a déclaré que les autorités russes mettraient "tout en œuvre" pour établir les causes du crash. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide involontaire.
L’accident est dû à une «négligence criminelle» de la direction de l'aéroport, selon les affirmations du comité d'enquête russe.
Certains membres de la direction de Vnoukovo qui pourraient tenter d'entraver l'enquête seraient prochainement «suspendus de leurs fonctions», a-t-on ajouté de même source.
John Defterios, le célèbre journaliste et expert économique sur CNN relève toutefois des éléments dont les enquêteurs russes auraient du tenir en compte avant de publier ces résultats préliminaires : le chef de Total faisait partie de farouches opposants aux sanctions pétrolières contre l'Iran.
De Margerie a également été un grand ami de la Russie, elle aussi victime des sanctions énergétiques...