Selon Erdogan, les Kurdes irakiens n’enverront que 200 combattants en Syrie. Les frappes de la coalition ont fait 553 morts en un mois, rapporte l’OSDH.
Le parlement du Kurdistan irakien a approuvé mercredi l'envoi de combattants kurdes irakiens pour défendre la ville syrienne de Kobané face aux takfiristes de Daesh (EI).
"Le Parlement du Kurdistan a décidé d'envoyer des forces à Kobané pour soutenir les combattants là-bas et défendre" la troisième ville kurde de Syrie, frontalière de la Turquie, a déclaré le président du Parlement, Youssef Mohammed Sadek.
Les peshmergas irakiens ont joué un rôle crucial dans la lutte contre les takfiristes dans le nord de l'Irak, lors de l'offensive takfiriste lancée début juin contre l’armée irakienne.
Lundi, les Etats-Unis ont largué par avion aux défenseurs kurdes de Kobané, des médicaments, des armes et des munitions, envoyés par le gouvernement du Kurdistan irakien. Le commandement des défenseurs kurdes a confirmé avoir reçu les cargaisons. Toutefois, il une partie du fret est tombée entre les mains de Daesh !
200 combattants en Syrie
Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, les autorités du Kurdistan irakien ont fixé à 200 le nombre de combattants devant aller aider les forces kurdes syriennes en lutte contre les takfiristes dans Kobané.
Selon lui, l'administration kurde du nord de l'Irak et le PYD ont eu du mal à s'entendre sur le nombre de peshmergas, les combattants kurdes, qui devaient aller en Syrie.
"Ils se sont finalement mis d'accord, selon des informations d'hier, pour que 200 peshmergas se rendent dans cette zone", a-t-il ajouté.
Les frappes de la coalition ont fait 553 morts en un mois
Par ailleurs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG pro-rebelles, les frappes aériennes de la coalition visant les takfiristes en Syrie ont fait 553 morts en un mois, essentiellement des membres de Daesh.
Ce bilan fait état de la mort de 464 combattants de l'EI, 57 du Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) et de 32 civils dont 6 enfants et cinq femmes, dans les frappes aériennes depuis le 23 septembre.
La "grande majorité" des combattants de Daesh et du Front al-Nosra tués par les frappes "ne sont pas des Syriens", a précisé l’ONG basé à Londres.