Le Hezbollah assiège une position du Nosra dans le Qalamoune. L’armée libanaise arrête une importante cellule Daesh au nord.
Le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah a rencontré le chef d’état-major de l’armée libanaise le général Jean Kahwaji, a révélé le journal libanais al-Akhbar.
Durant cette rencontre qui a eu lieu depuis plusieurs semaines, le commandant de la résistance a rassuré le commandant de l’armée que le Hezbollah est tout à fait disposé à protéger aussi bien la frontière libanaise avec la Syrie que celle qui longe la Palestine occupée.
Tal Moussa, dans le collimateur du Hezbollah
Selon al-hadath News, la résistance est parvenue ces derniers jours à éliminer un groupuscule de miliciens de la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra, alors qu’ils se préparaient à se rendre à la colline Tal-Moussa , la position stratégique qu’il occupe à une altitude 2.800 m dans les jurds Ra’a al-Maara qui surplombe l’ouest du jurd de Aarsale.
Auparavant, la résistance libanaise avait remarqué des mouvements suspects de la part des miliciens. Il s’est avéré qu’ils servaient à sécuriser la région pour dépêcher un groupe de remplacement vers cette position.
A peine le groupuscule armé était arrivé non loin de sa destination, les combattants de la résistance ont ouvert le feu, tuant et blessant tous ses éléments.
Les miliciens de la position en question ont eux aussi fait l’objet de tirs, lorsqu’ils sont sortis retirer les cadavres et les corps de leurs compagnons.
Le chiffre approximatif des tués est aux alentours de 20, assure le site citant des sources proches de la Résistance.
A noter que la Résistance avait tenté le mois de juillet dernier de prendre la colline Tal Moussa après avoir pris un ensemble de petites collines aux alentours. Mais ses combattants n’a pu mener à bien la mission, ni garder les petites collines en raison de la puissance de feu que le Nosra utilisait contre eux et qui a fait tomber de nombreux martyrs dans leurs rangs.
Depuis, la résistance s’est retirée de cette région mais l’a soumise à sa puissance de feu, interdisant aux miliciens d’en sortir ou de s’y rendre.
Ce jeudi, les medias libanais ont rendu compte que l’armée syrienne a détruit des véhicules qui avançaient tout au long de la frontière dans le jurd de Aarsale.
Une dangereuse cellule Daesh arrêtée
Dans la région al-Donniyé au nord du Liban, l’armée a reussi un important coup de filet, qui lui a permis de rendre hors de danger de nuire une cellule terroriste libano-syrienne Daesh.
Dans son communiqué, l’armée indique avoir perquisitionné dans le village Assoune l’appartement habité par des Syriens et dans lequel s’était caché le soldat déserteur Abdel Kader Al-Akoumi qui a annoncé il y a une dizaine de jours avoir rallié la milice takfiriste Daesh (Etat Islamique-EI).
Selon al-Hadath News, c’est dans cet appartement qu’était filmé la vidéo de désertion des deux soldats de l’armée libanaise dernièrement.
Le soldat Akoumi a été fait prisonnier, trois des terroristes ont été tués, trois autres ont arrêtés immédiatement et deux autres ultérieurement, après avoir pris la fuite.
L’un de ceux qui ont été capturés, Ahmad Salim Mikati, est un dangereux terroriste connu des milieux sécuritaires libanais.
Ayant participé en 1999 aux combats contre l’armee de sir-Donniyyé , il a fait partie des auteurs de l’attaque contre les restaurant Mc Donalds dans la ville de Tripoli et preparait des attentats contre des intérêts étrangers et des sites diplomatiques.
Arrêté en 2004 puis relâché en 2010, il a formé une bande de plusieurs dizaines de miliciens qui se sont impliqués dans les combats entre le quartier sunnite de Tripoli, Bab Tébbané et son quartier alaouite Jabal Mohsen.
C’est lui qui a envoyé son fils Omar pour rejoindre les rangs de Daesh en Syrie, sachant que le fils de son frère, Bilal Mikati (photo) est celui qui a égorgé le soldat libanais enlevé à Aarsale, Ali Sayyed, le mois d’aout dernier.
Avant son arrestation, il préparait avec son fils un dangereux attentat, dont la nature n’a pas été dévoilée dans le communiqué.
En même temps de cette perquisition, l’armée libanaise procédait à un autre coup de filet à Tripoli au cours duquel elle a arrêté une vingtaine de Syriens impliqués dans des agressions contre ses positions dans la ville et ses environs et qui se sont multipliées ces derniers temps.