Le Front al-Nosra menace d’assassiner un militaire libanais, si l’armée ne lève pas le "blocus" de Tripoli.
L'armée libanaise a annoncé avoir achevé son déploiement dans les régions de Zahriya, Behnine et les vieux souks de Tripoli, après des accrochements meurtriers entre l’armée et des groupes terroristes dans la région de Tripoli et ses alentours, au nord du Liban.
20 terroristes ont été arrêtés, plusieurs autres ont fui les zones de combats, laissant derrière eux un bon nombre de tués et blessés et une grande quantité d'armes et de munitions, a précisé l’armée samedi soire dans un communiqué.
Et de poursuivre : l’armée renforcera ses mesures de sécurité et poursuivra la chasse aux groupes terroristes en fuite jusqu'à ce qu'ils soient éliminés.
3 voitures piégées au Akkar
Ce dimanche, de violents affrontements ont de nouveau opposé les soldats libanais à des miliciens armés dans la région de Bhenine au Akkar et dans le quartier de Bab el-Tebbaneh à Tripoli, ont rapporté plusieurs médias.
Trois voitures piégées ont été désamorcées par des unités de la troupe dans la région de Behnine-Mouhammara, a affirmé l'armée libanaise qui a également fait état de la découverte d'un dépôt d'armes et de 50 charges explosives.
Samedi, six militaires, dont un officier, sont tombés en martyre dans les combats dans la ville de Tripoli et ses environs. Quatorze soldats ont également été blessés, selon l'armée.
Un groupe de terroristes a également enlevé à Bab El-Tebbaneh le soldat Tannous Nehmé, qui était dans un taxi rentrant de Jounieh à Bcharré. Les terroristes réclament la "levée du blocus" de Bab El-Tebbaneh pour le libérer.
Des combats intermittents opposaient depuis vendredi soir l'armée libanaise à des groupes takfiristes retranchés à Tripoli et ses environs.
Les affrontements ont éclaté entre les militaires et des hommes armés après une attaque contre une patrouille de l’armée dans le quartier de Khan al-Askar, près du centre-ville de Tripoli, qui a blessé quatre soldats, selon un responsable des services de sécurité. Les hommes armés se sont ensuite retranchés dans les rues étroites des souks, et, samedi matin, l'armée a lancé une attaque afin de les déloger.
L’armée avait arrêté jeudi le terroriste, ayant récemment prêté allégeance à Daesh, Ahmad Mikati, alias Aboul-Hoda. Ce dernier recrutait des Libanais pour rejoindre les takfiristes en Syrie.
Le Front al-Nosra menace d'assassiner un militaire
Entre-temps, le Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) a menacé d'assassiner un des militaires qu'il détient si l'armée libanaise ne desserre pas "l'étau contre les sunnites" à Tripoli.
" La première exécution aura lieu à 10h", a lancé ce groupe terroriste dans un communiqué diffusé via Twitter dans la nuit de samedi à dimanche.
Une trentaine de soldats et de gendarmes avaient été enlevés par les takfiristes du Front al-Nosra et par Daesh (EI) à Ersal dans la Békaa. Trois d'entre eux ont été tués, dont deux par décapitation.