Les thèmes économiques et la lutte contre les takfiristes sont désormais les principales préoccupations des Tunisiens.
Les Tunisiens se rendent aux urnes dimanche pour les élections législatives susceptibles de permettre l'instauration d'une pleine stabilité, quatre ans après la révolution qui a chassé du pouvoir le président autocrate Zine El Abidine Ben Ali.
Le parti islamique Ennahda et son concurrent laïque Nidaa Tounes (Appel de la Tunisie) sont donnés favoris pour ces deuxièmes élections libres depuis la fuite du président Ben Ali en Arabie saoudite. Deux-cent-dix-sept sièges sont à pouvoir.
Mais, compte tenu du grand nombre de partis présentant des candidats, des mouvements salafistes aux socialistes, le nouveau pouvoir qui émergera des urnes devrait très certainement mener à la constitution d'un gouvernement de coalition.
Les thèmes économiques et la lutte contre les takfiristes sont désormais les principales préoccupations des Tunisiens.
Ennahda avait remporté les premières élections en 2011 et dirigé un gouvernement de coalition avant de devoir laisser la place à un gouvernement intérimaire après l'assassinat de deux figures de l'opposition.
Critiqués pour leur mauvaise gestion économique et leur mollesse dans la lutte contre les takfiristes, les dirigeants d'Ennahda disent avoir tiré les leçons du passé.
Le nouveau gouvernement aura deux tâches principales : accélérer la croissance économique, attendue à 2,3%-2,5% cette année, et lutter contre les takfiristes qui ont gagné en influence depuis la chute de Ben Ali.