L’administration US a rejeté la demande de Ya’alon de rencontrer Joe Biden, John Kerry et Susan Rice.
Deux hauts responsables du cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont averti celui-ci dimanche soir que l’intensification des constructions dans les colonies en Cisjordanie envenimerait les liens déjà tendues avec les Etats-Unis, rapporte lundi les médias israéliens.
La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni réagissait à un reportage la deuxième chaîne télévisée israélienne Aroutz 2 indiquant que Netanyahu aurait décidé au cours d'une réunion avec les ministres de l'Economie et du Logement Naftali Bennett et Ouri Ariel, tous les deux du parti national-religieux Habayt Hayehudi, de promouvoir la construction de 2.000 unités de logement, d'infrastructures routières et de transports publics dans les colonies de la Cisjordanie occupée.
Pour Livni, cette initiative est "irresponsable d’un point de vue diplomatique et sécuritaire."
Le ministre des Finances Yaïr Lapid a déclaré quant à lui être totalement opposé à la mise en oeuvre de ce programme de construction. Selon lui, cette décision pourrait mettre en péril les relations avec les Etats-Unis et nuira à l'image d' « Israël » sur la scène internationale.
Lapid a toutefois souligné qu'il n'est pas opposé en général à la colonisation en Cisjordanie dans le cadre de la « croissance naturelle ».
Yaalon sanctionné
Signe de la tension des relations israélo-américaines, le site d'information israélien Ynet a rapporté que l'administration américaine a rejeté la demande du ministre de la guerre Moshe Ya'alon de rencontrer le vice-président américain Joe Biden, le secrétaire d'Etat John Kerry et sa conseillère à la sécurité nationale Susan Rice.
Malgré cela, Yaalon a rappelé que les liens entre Jérusalem et Washington étaient indéfectibles et que les désaccords entre les deux étaient de simples "différends".
Néanmoins, le ministre israélien des Finances, Yair Lapid a parlé de "crise" pour qualifier les tensions actuelles entre « Israël » et les Etats-Unis.
"Nous ne devons pas prétendre qu'il n'y a pas crise", a affirmé Lapid samedi exhortant à faire "tout ce qui doit être fait" pour y mettre fin.