John Allen a estimé que l’EI ne serait véritablement vaincu qu’une fois que la légitimité de son message aux jeunes vulnérables sera niée.
Les Etats-Unis ont appelé lundi à porter le combat contre le groupe Etat islamique (EI) sur internet, alors que leurs alliés de la coalition ont promis de faire plus pour contrer la propagande jihadiste diffusée via les réseaux sociaux.
Le coordinateur américain de la coalition internationale, le général à la retraite John Allen, a qualifié cette propagande de guerre horrible (...) destinée à recruter et à pervertir des innocents, lors d'une réunion à Koweït dont le but était de discuter des moyens de vaincre la communication de l'EI et de faire face à son activité (...) en ligne.
Devant des émissaires de Bahreïn, Grande-Bretagne, Egypte, France, Irak, Jordanie, Liban, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis, John Allen a estimé que l'EI ne serait véritablement vaincu qu'une fois que la légitimité de son message aux jeunes vulnérables sera niée.
Il a aussi souligné que la menace posée par l'EI nécessite une approche globale et coordonnée aux niveaux international, régional et local, combinant action militaire, application de la loi, renseignement et moyens économiques et diplomatiques.
Le sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires publiques, Rick Stengel, qui conduisait la délégation de son pays, a de son côté assuré que l'objectif de la réunion à Koweït était de créer une coalition de l'information qui soit parallèle à la coalition militaire contre l'EI.
Dans un communiqué final, les participants ont indiqué avoir discuté des étapes que leurs gouvernements allaient prendre pour renforcer la lutte contre les messages extrémistes de l'EI.
L'un des thèmes de la réunion a été de déterminer des techniques efficaces pour lutter contre le recrutement des combattants.
L'EI a attiré des milliers de candidats au jihad en provenance de divers pays, y compris occidentaux, qui craignent la menace qu'ils représenteraient à leur retour.
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a fait état la semaine dernière de la présence de près de 2.000 combattants étrangers dans les rangs de Daech et de Jabhat Al-Nosra (Front Al-Nosra), qui sont issus des pays de l'Union européenne.
Le nombre de personnes rejoignant Daech (acronyme pour le groupe EI) est en baisse, a toutefois expliqué Rick Stengel, sans avancer de chiffres. Nous pensons que l'EI perd de son attrait.
L'EI, qui contrôle de larges pans du territoire irakien et d'une partie de la Syrie et y a proclamé un califat, utilise de manière sophistiquée les réseaux sociaux, y diffusant de nombreuses vidéos de propagande et un magazine au graphisme soigné.
Ses partisans se servent abondamment des réseaux sociaux, pour recruter comme pour appeler les jeunes musulmans occidentaux à s'en prendre à des cibles dans ces pays, ce qui alarme également les gouvernements occidentaux.
Les Etats-Unis ont mis en place une coalition de pays occidentaux et arabes pour lancer des raids contre l'EI en Irak et en Syrie et soutenir sur le terrain rebelles syriens, armée irakienne et groupes armés kurdes.