Les forces des États-Unis et de l’OTAN partent de l’Afghanistan, en laissant le pays dans une situation difficile...
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont terminé officiellement les opérations militaires en Afghanistan. Après leur départ, les problèmes dans le pays ne feront qu’accroître.
Au lieu du contingent des Forces Internationales de Sécurité en Afghanistan (ISAF), 139 mille personnes au maximum, au début de 2015, dans le pays, resteront près de 12 mille personnes. La nouvelle mission ne sera pas celle de combat - les militaires américains et otaniens pourront se défendre, mais ils ne sont pas prêts à prendre part aux combats. Ils s'occuperont de la formation des militaires et des policiers afghans qui devront assurer entièrement la sécurité dans le pays. L'expert du conseil russe sur les affaires internationales, un spécialiste sur l'Afghanistan et les pays de l'Asie centrale Nikita Mendkovitch dit :
« Il est peu probable que l'armée de l'Afghanistan atteigne dans un proche avenir les standards des États-Unis et de la Russie par le niveau de la formation, de l'équipement et de la qualification. Néanmoins, elle a quelques perspectives. L’armée mise dans une grande mesure sur les méthodes modernes d’attirer le personnel. Les avantages du service militaire sont largement vantés dans les médias, les militaires bénéficient d’une couverture sociale. Face au taux élevé de chômage, cela stimule la population. La tâche prioritaire, c’est d’apprendre aux nouvelles recrues les exigences techniques et de les alphabétiser, ce qui est nécessaire très souvent. »
Les forces des États-Unis et de l'OTAN partent de l'Afghanistan, en laissant le pays dans une situation difficile, mais non tout à fait désespérée, trouve le chef du Groupe de l'étude des problèmes de la paix et des conflits de l’Institut IMEMO de l'Académie des Sciences de Russie Ekaterina Stepanova. « D'une part, le conflit armé se prolonge. Mais d’autre part, un changement radical de l’équilibre des forces après 2014 semble peu probable (comme, d'ailleurs, le progrès réel dans le règlement pacifique).
Le plus probablement, les Talibans accepteront des négociations sérieuses intra-afghanes sur le règlement seulement après avoir testé la solidité de l'armée de l'Afghanistan et des pouvoirs après le départ des principales forces occidentales. Ainsi, résume Ekaterina Stepanova, l'Afghanistan connaitra, probablement, une période de l'instabilité augmentée et des collisions armées entre les parties avant de se faire aux nouvelles réalités. »
La Voix de la Russie