Des élections municipales sont prévues à Barheïn le 22 novembre.
Les Etats-Unis ont fait part de leur inquiétude mardi après la décision de la justice du Bahreïn d'interdire d'activité le principal groupe d'opposition de ce royaume du Golfe.
Nous sommes inquiets, a déclaré la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki lors de son point de presse quotidien. Une telle décision est contraire à la création d'un environnement propice à l'intégration politique, a-t-elle poursuivi.
Ce riche royaume du Golfe abrite la Ve flotte de la marine américaine et est membre de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre les terroristes de Daesh (EI).
Washington fait donc généralement attention à ne pas froisser cet allié, mais a déjà exprimé son inquiétude à propos de la répression des dissidents politiques dans le pays, troublé par des tensions entre majorité chiite et pouvoir sunnite.
Un tribunal a décidé mardi d'interdire pendant trois mois le mouvement d'opposition Al-Wefaq, alors que l'impasse est totale dans ce pays à majorité chiite, où l'opposition réclame une monarchie constitutionnelle depuis le début d'un mouvement de contestation en février 2011, dans le sillage du Printemps arabe.
Les partis politiques sont interdits à Bahreïn, mais Al-Wefaq bénéficiait d'un statut d'association. Le tribunal administratif de Manama, saisi en juillet par le ministère de la Justice, a reproché à Al-Wefaq de violer la loi sur les associations et lui a donné trois mois pour se conformer.
Al-Wefaq avait remporté des voix aux élections de 2010, mais il avait ensuite retiré ses 18 députés du Parlement de 40 sièges pour protester contre la répression de ses partisans par les forces de sécurité en mars 2011.
Des élections municipales sont prévues à Barheïn le 22 novembre, en même temps que les législatives, qui constitueront le premier rendez-vous électoral depuis octobre 2010.