D’après un analyste russe, l’Occident cherche à inculquer aux russes un complexe d’infériorité politique.
Les attaques lancées par les médias occidentaux contre la Russie et plus particulièrement contre le président Vladimir Poutine n'ont fait que consolider la société russe, ce qui témoigne de sa capacité à voir la situation d'un œil critique et objectif, estiment les experts interrogés par RIA Novosti.
Les experts constatent dans le même temps que le ralentissement du rythme de croissance économique en Russie n'exerce aucune influence sur la position des Russes.
Selon un sondage effectué fin octobre par le Centre russe d'étude de l'opinion publique (VTsIOM), 87% des Russes estiment que les critiques émises par l'Occident contre la Russie s'expliquent par la politique indépendante de Vladimir Poutine et qu'elles visent à déstabiliser le pays.
Il est aussi à noter que la majorité écrasante (87%) de ceux qui ont consulté ces critiques dans les médias occidentaux les jugent somme toute injustifiées. Les deux tiers (68%) des sondés russes lisant régulièrement les publications occidentales accusent ces dernières de partialité. Seuls 4% des personnes interrogées estiment que ces publications visent à améliorer la situation en Russie.
Selon le directeur général du Centre d'information politique, Alexeï Moukhine, les résultats du sondage attestent que la société russe n'est pas figée dans ses idées.
"Les attaques contre Poutine sont perçues de manière critique, ce qui témoigne de la capacité des Russes à considérer la situation d'un œil objectif", a déclaré mercredi M. Moukhine lors d'une conférence de presse.
D'après l'analyste, l'Occident "cherche à nous inculquer un complexe d'infériorité politique".
Le président du conseil de rédaction du site d'information Politconservatism.ru, Boris Mejouïev, estime pour sa part qu'"en Russie, la méfiance du public informé et instruit envers l'Occident dépasse sa méfiance à l'égard des médias nationaux".
Cet avis est partagé par Leonid Poliakov, titulaire de la chaire d'analyse politique du Haut collège d'économie de Moscou. Selon lui, "les tentatives des médias occidentaux subissent - tout au moins pour le moment - un échec".
"Les 4/5 de nos concitoyens ne mettent pas en cause la thèse selon laquelle la Russie actuelle ne peut pas exister sans Poutine", a constaté M. Poliakov.
L'expert a souligné que "la situation économique défavorable [en Russie] n'exerçait pas d'influence" sur cette position de la société russe.