Apple en discussion pour vendre des produits en Iran.
L'Iran demande une levée immédiate de toutes les sanctions qui lui sont imposées par les pays occidentaux pour parvenir à un accord avec les grandes puissances sur son programme nucléaire, c’est ce qu’a déclaré mercredi le président de la Commission des Affaires étrangères du parlement iranien, Alaeddin Bouroujerdi.
"Les Etats-Unis s'attendent à ce que nous acceptions une levée graduelle des sanctions, mais, pour nous, cela est inacceptable", a affirmé le responsable iranien, en visite à Paris, au cours d'une conférence.
"Si, le 24 novembre, on veut obtenir un accord définitif, il doit prévoir une levée immédiate des sanctions", a-t-il ajouté.
L'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) doivent intensifier leurs négociations à Vienne dans les prochaines semaines dans l'espoir de conclure d'ici au 24 novembre un accord historique qui garantirait la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran.
En échange, l'Iran obtiendrait la levée des sanctions internationales, mais d'une façon graduelle, avec une suspension, puis une levée de ces sanctions, selon des sources diplomatiques.
Mais un diplomate occidental proche du dossier avait estimé lundi que les chances de parvenir à un accord avant la date butoir du 24 novembre étaient "assez faibles".
Les deux parties semblent avoir rapproché leurs positions sur certains points, notamment sur le réacteur à eau lourde d'Arak, et sur une augmentation du nombre des inspections des sites nucléaires iraniens.
Toutefois, les positions restent très éloignées sur la question cruciale des capacités iraniennes d'enrichissement de l'uranium, qui sert à alimenter les centrales nucléaires. L'Iran a toujours nié vouloir se doter d'un arsenal nucléaire.
Apple en discussion pour vendre des produits en Iran
Entre-temps, le groupe informatique américain Apple a eu des premiers contacts avec des distributeurs en Iran au sujet d'une éventuelle entrée sur ce marché si les sanctions économiques visant le pays sont suffisamment allégées, affirme mercredi le Wall Street Journal.
Apple n'a pour l'instant ni magasins ni revendeurs agréés en Iran.
Des sources proches du dossier ont toutefois indiqué au quotidien américain que des hauts responsables du groupe américain avaient rencontré de potentiels distributeurs iraniens au siège du groupe à Londres.
Le groupe en effet n'envisagerait pas de diriger ses propres Apple Store en Iran, mais d'avoir recours à des partenaires locaux pour créer des commerces franchisés de taille moyenne qui proposeraient uniquement ses produits.
Il a déjà eu recours à ce système dans certains pays d'Europe et d'Asie, rappelle le Wall Street Journal.
Le constructeur aéronautique Boeing avait lui aussi récemment annoncé ses premières transactions en Iran depuis l'embargo américain de 1979: il a vendu des manuels d'avions, des dessins, des cartes et des données de navigation à la compagnie aérienne nationale Iran Air.
Ces opérations sont « légales », dit Boeing qui a obtenu en avril une licence du département du Trésor pour vendre des pièces détachées d'avions de ligne, après la levée de sanctions sur le transport aérien dans le cadre des négociations nucléaires entre Téhéran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).
Le conglomérat General Electric (GE), qui fabrique notamment des réacteurs, a aussi obtenu des autorités américaines la permission de vendre à l'Iran des pièces détachées d'avions de ligne.