Les liquidations des chefs de milices se poursuivent dans la ghouta orientale

Il semble que les hommes armés de la milice de l’Armée syrienne libre (ASL) sont rentrés dans la ville kurde de Aïn al-Arab (Kobané) avant même l’arrivée des 150 membres kurdes irakiens des Peshmergas.

Selon le journal libanais al-Akhbar, Ankara a donné son feu vert à quelques 150  miliciens de l’ASL de traverser la frontière. Il seraient arrivés mercredi au siège Mourchid-Binar.

Selon l’instance médiatique de l’opposition syrienne armée, l’Observatoire syrien des droits de l’homme OSDH, qui siège à Londres, le nombre des miliciens ne dépassent pas les 50. Alors qu’un chef militaire de l’ASL pro turc, Abdel Jabbar al-Akidi assure avoir lui-même conduit 200 miliciens.

Cette démarche s’est faite, en collaboration avec les Unités de protection du peuple kurde (YPG), indique le parti syrien kurde de l’Union démocratique,  .

Quant aux 150 combattants Peshmergas attendus, leur majorité n’est pas encore arrivée en Turquie. Seul un groupe d’entre eux a atterri mardi par avion et s’est directement rendu vers « dans un endroit secret dans la ville de Sourouch proche de la frontière ».

Mercredi, la milice Daesh (Etat Islamique) a perdu au moins 9 de ses éléments dans une embuscade qui leur a été tendue par les combattants kurdes des YPG.

 

Enfants entrainés aux suicides

Dans le gouvernorat de Raqqa, au nord-est de la Syrie, la milice takfiriste de l’Etat Islamique (Daesh) a installé un camp d’entrainement militaire pour enfants et adolescents en dessous de 16 ans.  

Selon le journal britannique Daily Telegraph, à la foi d’un activiste syrien, entre 200 et 300 enfants se sont enrôlés dans ce camp où on les entraine aussi à exécuter des attentats suicide, alors qu’officiellement ont présente ce camp comme un campement de scouts.

La plupart des enfants qui sont photographiés en tenues aux couleurs de l’organisation takfiriste sont en réalité les enfants de ses miliciens étrangers qui se sont installés avec leurs familles dans ce gouvernorat occupé par Daesh.

A Deir Ezzor, Daesh a perdu l’un de ses drones dans la nuit de mercredi à jeudi par un tir de l’armée syrienne.

Selon l’OSDH, l’EI  recours de plus en plus à des drones de reconnaissance aussi bien à Raqqa que dans la province d’Alep et à Deir Ezzor.
Il semble aussi, toujours selon l’OSDH que la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra possède lui aussi ce genre d’appareils.

Les liquidations se poursuivent

Dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, les liquidations de chefs de milices se poursuivent et sont généralement imputées au dirigeant de la coalition du Front Islamique Zahrane Allouche, accusé de vouloir se débarrasser de ses rivaux.
La victime ce jeudi est celui qui dirigeait l’une des brigade de la milice  Jaïch al-Oumma qui a été fondée récemment.

Selon le site d’infos libanais al-Hadath News, citant des sources militaires syriennes régulières, Abdel Razzak Chalhoub connu sous le nom de guerre Ibrahim al-Khalil (le patriarche Ibrahim), de nationalité syrienne, a été abattu dans la soirée de mercredi par trois balles mortelles a proximité de la localité Jisrine où il dirigeait les combats. Ses ravisseurs ont pris la fuite.

Les dirigeants de cette milice ont fait l’objet de plusieurs tentatives d’élimination : contre son commandant Abou Sobhi Taha qui a échappé de justesse mais a perdu son fils et son adjoint.

Contrairement aux apparences qui le montrent en train de participer aux obsèques des tués de la milice, Allouche aussi est suspecté d’être derrière cette liquidation.

Bilan pas encore final de l’attentat à la voiture piégée dans le quartier loyaliste de Homs, Zahra, mercredi : 12 civils ont été tués selon le correspondant d’al-Manar en Syrie.