Le ministre de la Défense a prévenu que la stratégie américaine en Syrie "risque de s’étioler" précisément à cause de la confusion autour de la position américaine vis-à-vis de Bachar al-Assad, selon le New York Times.
Le pouvoir syrien, dont les troupes luttent contre une multitude de groupes terroristes, pourrait profiter des raids aériens américains contre des cibles du groupe Etat islamique, a reconnu le secrétaire américain à la Défense jeudi.
Les Etats-Unis et la coalition internationale bombardent quotidiennement les extrémistes en Syrie et en Irak pour "soutenir le gouvernement irakien et sécuriser l'ensemble du Moyen-Orient", a déclaré Chuck Hagel lors d'une conférence de presse à Washington.
Or, l'EI est autant l'ennemi de Washington que celui du régime syrien de Bachar al-Assad. Du coup, a admis Hagel, "effectivement, Assad peut tirer profit" de la campagne aérienne contre les extrémistes, "bien évidemment".
Pour autant, les Etats-Unis continueront à appeler au départ d'Assad de la présidence de son pays, a-t-il assuré.
Ces déclarations pourraient conforter les ennemis de la stratégie syrienne du président Barack Obama, mais elles mettent aussi en relief le scepticisme dont Chuck Hagel fait manifestement lui-même part en privé.
Dans une note adressée à Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale d'Obama, le ministre de la Défense a prévenu que la stratégie américaine en Syrie "risque de s'étioler" précisément à cause de la confusion autour de la position américaine vis-à-vis de Bachar al-Assad, selon le New York Times.