Après la guerre à Gaza, M. Yaalon a décidé de mettre l’accent sur la construction de blindés et d’augmenter les stock de munitions de précisions..
"Israël" n'a plus l'intention d'acquérir des V-22 américains, appareils de transport hybrides à mi-chemin entre l'avion et l'hélicoptère, a rapporté jeudi le quotidien Israel Hayom, qui craint un nouveau froid dans les relations avec Washington.
La décision du ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon va à l'encontre des souhaits de l'armée israélienne, affirme le quotidien gratuit, réputé proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Selon le journal, cette décision est liée aux contraintes budgétaires, aux leçons tirées des 50 jours de guerre à Gaza cet été et à l'accord conclu récemment avec Washington pour une nouvelle commande des couteux avions de combat américains F-35.
"Israël" envisageait d'acquérir six V-22, selon Israel Hayom, ce qui aurait fait de ce pays le seul, sans compter les Etats-Unis, à déployer de tels engins.
Mais après la guerre à Gaza, qui a fait près de 2.200 morts côté palestinien et plus de 70 côté israélien, M. Yaalon a décidé de mettre l'accent sur la construction de blindés et d'augmenter les stock de munitions de précisions, selon le quotidien.
"Certains s'inquiètent qu'au moment où les relations israélo-américaines sont ébranlées, la décision (de M. Yaalon) ne fâche l'administration américaine", affirme Israel Hayom sur son site internet.
"Yaalon va devoir convaincre les Etats-Unis que sa décision a été prise de façon objective et uniquement sur la base d'intérêts nationaux", poursuit le journal.
Les relations entre les Etats-Unis et "Israël", difficile depuis plusieurs mois, se sont encore rafraichies cette semaine après des propos d'un cadre de l'administration américaine dans un article du magazine The Atlantic centré sur les relations notoirement difficiles entre Barack Obama et Benjamin Netanyahu.
Le haut responsable y affirme, sous couvert d'anonymat: "Le problème avec Bibi (surnom de Netanyahu), c'est que c'est un trouillard", ajoutant que "la seule chose qui l'intéresse est de se protéger lui-même de toute défaite politique".
La Maison-Blanche a pris ses distances avec ces propos, "scandaleux et inacceptables" selon le secrétaire d'Etat John Kerry.