La délégation qatarie a été arrêté à Beyrouth.
Les ravisseurs des soldats libanais dans le jurd d'Aarsal ne semblent pas pressés pour trouver une issue à ce dossier.
Ils poursuivent le chantage de l'Etat libanais et reçoivent ce qu'ils réclament: argent, aides médicales, aides alimentaires et autres, qui garantissent la poursuite de l'occupation du jurd, en l'absence de toute rassurance de la part de l'Etat aux parents des militaires.
Six camions transportant d'aides alimentaires et médicales sont entrés hier à Aarsal.
Ils finiront aux mains des ravisseurs qui continuent de manipuler l'Etat libanais et les parents des militaires enlevés, sans pour autant faire aucun geste positif dans cette affaire, comme la libération de certains militaires ou du moins de l'un d'eux.
Le dernier épisode du feuilleton du chantage des groupes terroristes a eu lieu hier jeudi, lorsque le délégué du Qatar, chargé des négociations avec les miliciens, le Syrien Ahmad Khatib, s'est dirigé aux jurd d'Aarsal pour poursuivre les pourparlers avec les ravisseurs et essayer de recevoir une liste écrite de leurs demandes.
Celui-ci a été accompagné d'un convoi de six camions transportants d'aides alimentaires et médicales sous prétexte de les acheminer aux réfugiés syriens dans le jurd d'Aarsal.
Alors que des sources sécuritaires et politiques ont indiqué que "ces aides seront destinées exclusivement aux réfugiés syriens", d'autres sources éminentes citées par le journal al-Akhbar a assuré que "ces aides seront transportées aux groupes ravisseurs qui occupent les jurd d'Aarsal".
Et de révéler encore que dans les deux dernières semaines, de grosses sommes d'argent ont été remises depuis Beyrouth aux ravisseus.
L'armée libanaise a saisi samedi dernier une voiture en route pour Aarsal. Elle contenait plus de 250 mille dollars. Il s'est avéré que le conducteur comptait remettre cette somme à des médiateurs à Aarsal qui les livreront aux ravisseurs.
Et suite à l'intervention de "hautes références politiques", l'armée a "libérer" le chauffeur, avec sa voiture et l'argent qu'il transportait.
Alors que les responsables du dossier des négociations n'ont pas dévoilé la source de cet argent, des sources éminentes ont souligné qu'il provient du Qatar.
D'autres sources ont assuré par ailleurs que la somme d'argent est d'origine libanaise et qu'elle a été réclamée par les ravisseurs comme une rançon pour renoncer à l'exécution de l'un des militaires enlevés.
Vers minuit, Khatib a quitté Aarsal après avoir rencontré des représentants du front al-nosra et de Daesh (EI) et s'est dirigé à Beyrouth. Jusqu'à jeudi soir, les ravisseurs n'ont remis aux autorités libanaises aucune liste écrite ou verbale sur leurs demandes.
Par ailleurs, une patrouille des renseignements de l'armée a arrêté mercredi la délégation qatarie dans la région de Tarik Jdidé (Beyrouth) alors qu'elle circulait à bord d'une voiture à vitres fumées.
Il s'est avéré qu'une patrouille d'un autre service de sécurité l'escortait. Une altercation a eu lieu entre les éléments de deux patrouilles. Khatib est resté arrêté pendant 8 heures. Des médiations de politiciens et de sécuritaires ont assuré sa libération.
Source: al-Akhbar