Des élus, dont des membres de la commission des Forces armées du Sénat, s’étaient inquiétés que le Pentagone effectue --et paye-- des missions relevant de la CIA.
Le nouveau "Service clandestin de la défense" du Pentagone, qui vise à développer davantage le renseignement humain et à réorienter ses priorités d'espionnage aux côtés de la CIA, a été rogné sous la pression d'élus mécontents de son coût et de sa mission, selon le Washington Post.
Le "Defense Clandestine Service" (DCS), dont la création avait été annoncée en avril 2012, dépend de l'Agence américaine de renseignement militaire (DIA), qui cherche à se réorienter après plus de dix ans de renseignement en zones de guerre (Irak, Afghanistan) et à s'intéresser notamment à d'autres questions de sécurité nationale, et ce en collaboration avec la CIA, l'Agence centrale du renseignement qui elle est civile.
Mais la DIA n'aurait formé que 500 agents sous couverture, soit la moitié de ce qui était prévu initialement, réduit les programmes de formation, et réorienté la plupart des agents impliqués vers des rôles traditionnels de la DIA, a rapporté le quotidien américain, dans son édition de dimanche.
Des agents de la DIA collectent déjà secrètement des informations en dehors des traditionnelles zones de guerre, et ce "service clandestin" visait à consolider la coopération entre l'armée et la CIA.
"Nous avons réévalué le programme du DCS après des discussions préliminaires avec le Congrès", a expliqué au Post un porte-parole du Pentagone, Amy Derrick-Frost.
Des élus, dont des membres de la commission des Forces armées du Sénat, s'étaient inquiétés que le Pentagone effectue --et paye-- des missions relevant de la CIA, a précisé le Post.
Le directeur de la DIA, le général Michael Flynn, et son adjoint ont quitté leurs fonctions au printemps dernier, poussés vers la sortie pour leur gestion controversée de l'agence, suite à des désaccords avec d'autres responsables sur notamment les missions de l'agence.