Le mouvement Hazem livre ses armes américaines au front al-Nosra. 40 roquettes sur Damas. 8 crucifixtions à Deir Ezzor. Un Libanais Daesh tué. Le premier suicidaire Daesh algérien.

Deux milices soutenues par les Etats-Unis ont été entièrement délogées des régions qu’elles occupaient dans le gouvernorat d’Idleb.

Aussi bien le Front des révolutionnaires de Syrie (FRS) que le mouvement Hazem ont essuyé un échec  cuisant face à l’avancée de la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra et ont dû quitter leurs sièges, dépôts et fiefs.( Photo à droite: drapeau du FRS brulé)

 

Selon le journal libanais al-Hadath News, le Nosra a contrôlé la région dans un temps record. Selon le journal américain Guardian, cette défaite devrait se répercuter sur le plan américain dans cette région. Le président américain Barak Obama qui a créé une coalition internationale pour combattre la milice daesh (Etat Islamique-EI) comptait sur des milices syriennes à l'instar du FRS et de Hazem pour escorter les raids aériens perpétrés contre cette milice.

Cet échec a été accéléré par un important mouvement de dissension au sein du FRS,  illustré par le départ de l’un de ses importants chefs et sa brigade «  Saïf allah al-Masloul ».

1.500 missiles de type Grad ont été pris comme butin des dépôts des FRS, indique le journal libanais al-Akhbar. «  Le butin pris par le Nosra va changer l’équation en sa faveur », révèle une source de cette milice.

Le Nosra compte coute que coute mettre la main sur son chef Jamal Maarouf qui a pris la fuite, a promis un communiqué du Nosra. Dans un communiqué publié samedi dernier, il stipule en échange de la libération des miliciens du FRS qu’il a emprisonnés que Maarouf se rende. Il devrait être jugé par le religieux saoudien Abdullah Mohaïsni. (Photo à droite: maison de Jama Maarouf à Jabal Zawiyé confisquée par le front al-Nosra)

 

Hazem : les armes américaines livrées  

Les dépôts de l’autre mouvement soutenu par les Américains, Hazem, ont fourni au Nosra une trentaine de véhicules blindés, des armements moyens et des munitions, ainsi que des missiles anti char de type Tow.

Il semble que ces armements aient été livrés dans le cadre d’un compromis avec le Nosra et non confisqués comme le rapportent les medias. «  Les miliciens de Hazem se sont rendus à al-Nosra, ils lui ont livré leurs sièges et leurs dépôts dans la région en échange de lever le siège imposé contre eux », dit une source jihadiste pour al-Akhbar.  


40 roquettes sur Damas

Une quarantaine de roquettes et d’obus se sont abattus sur des quartiers de la capitale syrienne Damas, a rapporté ce mardi le journal syrien al-Watan. Il y a eu 11 blesses parmi les civils et des dégâts matériels.

18 d’entre eux se sont abattus sur le quartier chrétien Bab Touma et Kasaa, non loin de Jobar dans la Ghouta orientale à l’est, 4 à Roukneddine et Tadamoune, et 6 sur la région qui abrite le mausolée de Sayyeda Zainab dans la Ghouta occidentale.

Selon le site d’information libanais al-Hadath-News, l’accès du  mausolée de la petite fille du prophète Mohammad a été fermé ce mardi aux visiteurs, annulant les visites et les activités prévues  en ce jour la commémoration du martyre de l’imam Hussein.

Attentat suicide déjoué

Toujours à Damas, un double attentat  suicide prévu dans l’enceinte de l’université de Damas, Faculté de médecine dans la région de Mazzé a été avortée grâce à la vigilance des gardiens. L’un des deux suicidaires a été tué, tandis que l’autre a activé ses explosifs tuant deux civils au moins à proximité de la faculté de littérature.
L’attentat aurait du être bien plus meurtrier sachant que  la faculté de médecine est généralement bondée d’étudiants.
 
 

Deir Ezzor : 8 crucifixions

A Deir Ezzor, deux chefs militaires de la milice takfiriste Daesh  dont un britannique qui s’appelait Willaim Hasmo Clinic (photo à droite) ont été tués dans des combats à Houwayja-Saker avec l’armée syrienne.
 

Dans ce gouvernorat, il est question de 8 combattants qui ont été crucifiés par Daesh, selon l’instance de l’opposition syrienne pro occidentale l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Deux d’entre eux ayant été accusés de soutenir « le régime nassirien » (alaouite) et un troisième de collaboration avec les tribus hostiles à Daesh.  

Kobané : les peshmergas passent à l’attaque

Dans la ville kurde de Aïn al-Arab (Kobané), Les peshmergas irakiens arrivés vendredi à Kobané pour épauler leurs frères d'armes kurdes syriens ont bombardé « de manière intense" les positions de daesh , a affirmé un de leurs commandants à l'AFP
Selon le commandant, les membres de "l'EI tentent depuis notre arrivée d'avancer dans l'est et le centre-ville et même à l'ouest mais ils n'ont pas réussi, car nous les avons repoussés. Ils ont laissé derrière eux des cadavres de leur combattants car nous avons pu en tuer en grand nombre".
"Nous avons combattu l'EI en Irak. Il n'y a aucune différence entre les jihadistes que nous avons affrontés en Irak et ceux à Kobané. Ils utilisent les mêmes armes", souligne-t-il.
   
Selon le commandant, "il y a une bonne coordination entre les peshmergas et les YPG mais aussi avec les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). Tous les trois travaillons et coordonnons ensemble à Kobané".
   
Selon différentes sources, de 50 à 150 hommes de l'ASL, milice soutenue par les Occidentaux et les Turcs avaient franchi il y a une semaine la frontière turque pour rejoindre le front de Kobané.
   

Un libanais Daesh

Toujours à Kobané, il est question d’un milicien libanais appartenant à Daesh qui a été tué dans des accrochages avec les combattants des YPG. Connu sous le nom de guerre Abou Sajida, (photos à gauche),  il était originaire de la région de Tabbaneh à Tripoli au nord du Liban.


Le premier suicidaire Daesh... algérien

Dans la ville, un attentat suicide via un camion piégé a été perpétré contre un siège des YPG par un milicien de Daesh de nationalité algérienne qui s’appelait Abou Nouh al-Jazaïri (photo à droite).

C’est le premier suicidaire algérien dans Daesh. Il est question de la présence de 400 ressortissants algériens dans les rangs de Daesh, dont 38 snipers.

1.500 saoudiens, seulement !

Pour sa part, le ministère de l’intérieur saoudien a diffusé sont chiffre du nombre des miliciens saoudiens en Syrie : ils seraient d’après son porte-parole de l’ordre de 1.500 dont de nombreux ont été tués en Syrie.

Un chiffre qui semble en deça de la réalité, surtout que les Saoudiens et les Tunisiens sont ceux qui constituent le plus gros lot des miliciens étrangers en Syrie, combattant surtout dans les rangs des deux milices jihadistes takfiristes, le Nosra et Daesh.