Selon Paris
La France commencera au 1er trimestre 2015 ses livraisons d'armes au Liban, dans le cadre d'un contrat impliquant l'Arabie saoudite qui prévoit la livraison à Beyrouth notamment d'hélicoptères et de drones de surveillance, a-t-on appris mercredi auprès du ministère français de la Défense.
Le contrat vise notamment à aider le Liban à contrer la menace de la poussée jihadiste, très présente dans la Syrie voisine et en Irak.
Les premières livraisons commenceront au 1er trimestre 2015, et s'étaleront sur trois ans, a-t-on ajouté de même source, en précisant que le contrat comporte des livraisons d'hélicoptères de combat et de transport, des VAB (Véhicules de l'avant blindés), de l'artillerie lourde et des missiles antichar.
"Le plan d'équipement durera 36 mois", a précisé cette source.
Les premières livraisons se feront via des "cessions de l'armée française" et comprendront des véhicules, des canons et des missiles antichars. Les hélicoptères seront livrés en dernier.
"Les exigences saoudiennes étaient que tout cela serve à moderniser les forces libanaises sans déperdition d'argent et que la France assure leur formation". Cette formation, a-t-on précisé, se fera sur dix ans.
Le contrat, signé mardi à Ryad entre l'Arabie saoudite et la France, prévoit également la livraison de drones de surveillance, selon la même source.
L'implication saoudienne dans le contrat doit se traduire par un don de trois milliards de dollars.
L'armée libanaise est engagée contre des jihadistes ( du front al-Nosra et Daesh – Etat islamique) qui retiennent en otages des dizaines de soldats et de policiers depuis début août après des combats dans l'est du Liban, à la frontière de la Syrie.
Tripoli, principale ville du Nord du Liban, est par ailleurs régulièrement le théâtre de violences confessionnelles, notamment depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, qui a cristallisé les divisions au Liban.
Mais les derniers affrontements ont eu lieu entre les partisans salafistes des jihadistes takfiristes contre l’armée libanaise.
Sources: Avec AFP, al-Manar