"le comité ministériel chargé de l’affaire, ainsi que le ministre Ali Hassan Khalil ont décidé d’adopter la troisième proposition émanant du Front alNosra et de l’envoyé du Qatar"..
Le gouvernement libanais a décidé d'accepter une proposition d' échange entre les soldats libanais -pris en otages par Daech et le Front alNosra- et les terroristes islamistes détenus dans les prisons libanaises et syriennes.
Autrement dit, ils sont obligés d’entamer des négociations avec le gouvernement syrien, à titre officiel, mais qui attend un mandat clair du chef de la sureté nationale Abbas Ibrahim. Le ministre de l'Interieur Nohad Machnouk a confirmé que la décision du Cabinet est claire : prendre contact avec tous les pays concernés pour obtenir la libération des otages libanais de l’armée libanaise.
Selon le quotidien libanais alAkhbar, le comité ministériel chargé de l'affaire, ainsi que le ministre Ali Hassan Khalil ont décidé d’adopter la troisième proposition émanant du Front alNosra et de l'envoyé du Qatar, et qui consiste d’échanger chaque soldat libanais contre cinq prisonniers islamistes au Liban et cinquante autre prisonnières islamistes en Syrie.
Le gouvernement libanais semble contraint de communiquer officiellement avec le gouvernement syrien, qui n’a pas fait preuve d'enthousiasme compte tenu des expériences antérieures dans les affaires des otages d’Aazaz et de celles des sœurs Maaloula.
Selon des sources ministérielles, «les Syriens ne sont pas prêts à coopérer que si il y a une décision du pouvoir politique libanais d’assigner cette mission au chef de la sûreté nationale le brigade Abbas Ibrahim pour poursuivre l'affaire».
Les sources ont souligné que « ce dossier des soldats libanais ne sera prêt qu’après une visite de Abbas Ibrahim en Syrie».
Le quotidien alAkhbar a interrogé le ministre de l'Intérieur si le gouvernement a accordé l'autorisation à Abbas Ibrahim de se rendre en Syrie, et la réponse était que «la décision du Cabinet est claire en termes de communication avec tous les pays concernés pour obtenir la libération des otages, Abbas Ibrahim s’est déjà rendu en Syrie dans des dossiers similaires, et nous n’avons pas honte de cela, et je l'ai dit lors de la réunion du Comité ministériel que le Directeur de la Sécurité publique peut se déplacer là où c’est nécessaire avec mon consentement soit libération des otages, et le président Tamam Salam nous soutient dans ce domaine ».
Du côté des ravisseurs, ils n’ont pas requis des noms spécifiques de détenus dans les prisons libanaise ou syrienne.
Toujours selon des sources ministérielles «le gouvernement a obtenu avant-hier, pour la première fois, des informations sur l’identité des soldats libanais et leur nombre : ils sont 24 enlevés, 17 avec le front alNosra et 7 avec Daesh, en plus de deux corps de soldats martyrs avec Daesh.»
Les sources ont indiqué que «les ravisseurs ne demandaient pas de noms spécifiques des détenus, pas au Liban ou en Syrie, nous ne savons pas si le côté syrien souhaite coopérer avec nous ou pas.»