Si tous les pays de l’UE ne sont pas unanimes sur cette reconnaissance, les Palestiniens exigent une reconnaissance individuelle.

Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a demandé à l'Union européenne (UE) de reconnaître la Palestine "unilatéralement ou collectivement", lors d'une rencontre vendredi avec le chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton, selon l'agence WAFA.

"Le président a affirmé que la position palestinienne était de reprendre le processus de paix lorsque nous entendrons le Premier ministre israélien (Benjamin Netanyahu, NDLR) parler de deux Etats et accepter ce principe et arrêter la colonisation, en particulier à Jérusalem", a ajouté le négociateur palestinien Saëb Erakat, cité par l'agence officielle palestinienne.
  
"Nous avons demandé à l'Union européenne de nous aider sur la question de la démarche aux Nations unies pour l'adhésion de la Palestine sur les frontières de 1967 par l'envoi d'une lettre au secrétaire général de l'ONU afin qu'elle soit présentée au Conseil de sécurité", a-t-il précisé.
  
Mme Ashton, arrivée jeudi soir en « Israël », s'est entretenue vendredi avec le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, avant de rencontrer le Premier ministre palestinien Salam Fayyad puis le président Abbas en Cisjordanie. Elle doit être reçue dimanche par M. Netanyahu.
  
"Nous sommes tous conscients que septembre approche rapidement (...) Ce qui est nécessaire c'est un cadre de référence clair permettant aux deux parties de revenir à la table des négociations", a-t-elle souligné lors de sa rencontre avec M. Lieberman, selon son porte-parole, en référence à l'intention des Palestiniens de demander l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU en septembre.
  
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a demandé jeudi à Madrid que l'UE reconnaisse de "manière collective" un Etat palestinien sur les lignes de 1967, soit l'intégralité de Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza, assurant que cela favoriserait la reprise des négociations.
  
"S'il n'y a pas unanimité au sein de l'Union européenne, chaque pays doit avoir le droit de décider s'il veut ou non reconnaître l'Etat palestinien", a-t-il ajouté.