07-05-2024 06:55 PM Jerusalem Timing

Maroc: Les contestataires déterminés à manifester dimanche

Maroc: Les contestataires déterminés à manifester dimanche

Le Mouvement des jeunes reproche au projet des réformes, annoncé par le roi, de ne pas aller assez loin, notamment dans le domaine de la séparation des pouvoirs.

Des protestataires au Maroc ont appelé à manifester dimanche contre des réformes proposées par le roi Mohammed VI, que Paris a saluées comme des "avancées capitales".
 
Le souverain a annoncé vendredi soir que des amendements à la constitution prévoyant un renforcement du rôle du premier ministre allaient être soumis à référendum le 1er juillet.
 
Mohammed VI, qui a succédé à son père Hassan II en 1999 dans ce pays de 32 millions d'habitants, a annoncé un renforcement de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire, et des mesures en faveur des minorités et des femmes.
 
Dimanche, ce projet de réforme de la Loi fondamentale en vigueur depuis 1962 a été jugé insuffisant par le rassemblement qui réclame depuis février la mise en place d'une véritable monarchie parlementaire.
 
"Le projet tel qu'il a été proposé par le roi hier ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs", a déclaré samedi à l'AFP Najib Chaouki, l'un des responsables de Rabat de la contestation.
 
Rassemblés sous l'appellation de Mouvement du 20 février, les protestataires, en majorité des jeunes, critiquent la prééminence du roi dans les institutions. 
 
M. Chaouki a annoncé une mobilisation dimanche et la coordination nationale du Mouvement du 20 février a appelé sur sa page Facebook à des défilés notamment à Rabat, Casablanca, Tanger (nord), Marrakech (sud) et Fès (centre).
 
Le Mouvement des jeunes reproche au projet de ne pas aller assez loin, notamment dans le domaine de la séparation des pouvoirs.
 
Le souverain, conserve toutes ses prérogatives de Chef de l'état et de Commandeur des croyants.

Il préside le conseil des ministres et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Il reste le chef de l'armée et préside un "Conseil supérieur de sécurité", nouvellement créé. Il reste également l'autorité ultime en matière religieuse.
 
S’agissant des réactions internationales, le président français Nicolas Sarkozy a salué "des avancées capitales" pour "les libertés publiques", "les droits individuels" ainsi que "le renforcement de l'Etat de droit ou la prise en compte de la diversité culturelle du Maroc".