Les mille et une façons de décapitations de Daesh, pour se faire remarquer dans la terreur.

Mort ou vivant, les medias arabes qui s’intéressent toujours au sort du  numéro un de la milice takfiriste de l’Etat Islamique (EI-Daesh) Abou Bakr al-Baghdadi penchent beaucoup plus pour la première éventualité. Depuis qu’il a été question que les avions de la coalition ont visé son convoi à Mossoul, à l’est de l’Irak.

D’autant plus que le porte-parole de Daesh Abou Mohammad al-Adnani a fait allusion à cette éventualité, en assurant que la mort de Baghdadi ne sonnera certainement pas la fin du mouvement. D’autant plus qu’une fondation proche de ce mouvement, Al-I’tissam  a elle aussi signalé mardi dans un Tweet qu’elle allait diffuser les détails de la mort du « calife Baghdadi » et l’allégeance prêtée à son successeur.

Selon la chaine de télévision égyptienne, Sada al-balad (L’écho du pays), son insistance sur sa mort est étayée par des images à l’appui fournies par le ministère irakien de la défense. On y voit dans une prise de vue aérienne les premiers instants de la frappe aérienne des avions de la coalition internationale contre un convoi présumé de Baghdadi. Par la suite, on voit un véhicule 4*4 avancer et s’arrêter a proximité d’un groupe, où un homme abattu sur la vente se retourne. Les images sont très floues et ne permettent de ne rien confirmer. D’autant qu’aucune goutte de sang n’est visible.


Des successeurs en vue

Des estimations scrutent déjà les successeurs de Baghdadi dont celles d’un haut-officier américain à la retraite, James Marks selon lequel ils pourraient très bien sortir de l’armée irakienne du président déchu puis executé Saddam Hussein.

Selon Loren Sqare, chercheuse au centre des études de la guerre aux Etats-Unis, le conseil choura de l’Etat Islamique pourrait très bien avoir mis au point une liste de « califes éventuels » et il se peut que Baghdadi ait en personne choisi son successeur.

Sur les deux assistants de Baghdadi, les deux anciens officiers dans l’armée de Saddam, Abou Muslim al-Turcomani (le turcoman) qui supervise les opérations en Irak et Abou Ali Al-Anbari qui les supervise en Syrie, le premier serait le favori, estime Peter Newman professeur expert en question politiques à l’Université de King. «  Le successeur du calife Baghdadi devrait disposer d’importantes qualités aux niveaux militaire et politique. C’est pour cela que Turcomani est favori », explique-t-il.

Adnani (photo en haut et à gauche) est aussi un candidat. D’autant qu’il a joué un rôle important en tant que porte-parole du mouvement takfiriste. Son dernier message vocal était adressé aux Musulmans d’Occident dans lequel il les incite à attaquer les pays dans lesquels ils vivent. Son importance est aussi due au fait qu’il était emprisonné dans le camp américain Boka en Irak, aux côtés des autres dirigeants de Daesh ce qui permet de consolider la confiance à son égard.

Décapitations : mille et une façons
 
Sur le terrain en Syrie, Daesh poursuit ses décapitations et invente mille et mille façons pour les exposer, tout en veillant bien entendu à les faire circuler sur la Toile, pour mieux les médiatiser.

Dans la ville de Deir Ezzor à l’est de la Syrie, après avoir tué et décapité 3 hommes, il a attaché leurs cadavres au milieu d’une rue, sans prendre en considération les sentiments des gens.

Justement, une photographie circulant sur la Toile montre des enfants traverser la rue, à côté de ces cadavres, en souriant !!

Une autre photo aussi horrible, prise dans la ville de Raqqa montre le cadavre décapité d’un syrien, assis et portant sa propre tête (voir photo à gauche) !!

Terrain

N’empêche que dans la ville kurde Aïn al-Arab (Kobané), Daesh semble trouver bien des difficultés.  Il est question que les Kurdes contrôlent désormais la partie sud de la ville et ont repris quelques villages. Ils ont aussi avorté une attaque au camion piégé en le bombardant avant qu’il n’arrive à destination, a proximité d’un rassemblement des combattants kurdes. L’un d’entre eux a péri et deux autres ont été blessés selon al-hadath News.

Dans le Qalamoune aux confins avec la frontière avec le Liban, des dizaines de miliciens ont péri dans des combats contre l’armée syrienne et le Hezbollah.

Alors que dans le gouvernorat de Hama, une embuscade tendue par l’armée syrienne a fauché la vie à 40 miliciens dans la province de Salmiyya (voir photo à gauche).